Une opposition de gauche à la GPA

Paris, le vendredi 15 mai 2015 - Dans le sillage de l’association américaine « Stop Surrogacy Now »,  qui a lancé une pétition internationale contre la gestation pour autrui (GPA) (relayée en France par l’association Corp*), 160 personnalités se sont engagées dans une tribune publiée dans Libération en faveur de « l'arrêt immédiat de la gestation pour autrui ». Parmi ce que l’on aurait autrefois appelé les « intellectuels de gauche » on retrouve les philosophes Sylviane Agacinski,  Michel Onfray mais aussi l'écologiste José Bové, l'écrivain Eliette Abécassis, ou encore l'ex-ministre des Droits des femmes Yvette Roudy…

Désir d’enfant n’est pas droit à l’enfant

Dans ce texte, les auteurs expliquent leur opposition « antilibérale »  : « tous, nous reconnaissons la force du désir de parentalité. Toutefois, comme s’agissant de la plupart des désirs, des limites doivent être posées. (…) Nous pensons que la GPA doit être interdite en ce qu’elle constitue une violation des droits humains des femmes et des enfants. La GPA repose souvent sur l’exploitation des femmes les plus démunies. (...) Nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de différence entre la pratique commerciale de la GPA et la vente et l’achat d’enfants. ».

Dans leur appel, les signataires rappellent aussi les conséquences médicales parfois graves d’une telle pratique : « le processus médical de la GPA entraîne des risques pour la mère de substitution » et « pour les jeunes femmes qui vendent leurs ovocytes ».
« Personne n’a droit à un enfant, pas plus les hétérosexuels que les homosexuels ou les individus ayant fait le choix de rester célibataire », concluent les signataires.
 

* COllectif pour le respect de la personne

FH

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Vos réactions (1)

  • Une place pour une GPA de gauche

    Le 18 mai 2015

    Je suis d'accord pour interdire la pratique commerciale de la GPA qui constitue une violation des droits humains des femmes et des enfants.Cependant je pense qu'il y a une place pour une GPA de gauche conçue comme un geste généreux, gratuit, d'une femme en faveur d'un couple d'amis ou de parents proches. Il s'agirait alors d'un prêt d'uterus, le temps d'une grossesse, qui serait un geste d'autant plus généreux qu'il serait plus dangereux que le don d'un organe tel que le rein qui est autorisé de son vivant à un parent compatible.La prise en charge par la sécurité sociale serait la même que pour la mère légale. Ce type de GPA ne soulèverait pas le problème de la naissance à l'étranger et de la nationalité de l'enfant.
    Dr Paul Le Goff.

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