L’action se déroule dans le service de gynécologie de l’hôpital universitaire de Groningen aux Pays-Bas.
Une femme de 35 ans, sans antécédents particuliers, en dehors de fissures anales, consulte pour une douleur de la vulve apparue une semaine auparavant s’accompagnant d’une perte de poids de 3 kg. L’examen retrouve à la face interne de la petite lèvre gauche deux ulcérations de 15 mm de diamètre tandis que le reste de l’examen gynécologique est normal. Le bilan biologique standard met en évidence un syndrome inflammatoire avec une CRP à 85 mg/L.
Devant ce tableau d’ulcérations génitales d’apparition récente des étiologies infectieuses et néoplasiques sont recherchées. Les prélèvements cervicaux et urétraux sont négatifs pour les chlamydiae, les gonocoques ou le tréponème. Une recherche d’herpès virus ou de cytomégalovirus se révélera négative. La biopsie des lésions montre un aspect de tissu de granulation non spécifique. Un traitement d’épreuve par pommade à l’acide fusidique prescrit dans l’hypothèse d’une impétiginisation d’une lésion d’origine virale est sans influence sur l’évolution clinique.
A ce stade la reprise de l’interrogatoire permet de rapporter ces lésions à une pathologie spécifique et d’orienter les explorations vers un examen qui fera le diagnostic et conduira au traitement curateur.