Une véritable « épidémie » d’allergie de contact à la méthylisothiazolinone

La méthylisothiazolinone (MI) fait partie des allergènes émergents. On la trouve dans les cosmétiques, les produits professionnels et ménagers (y compris étiquetés « bio »), et en particulier dans les produits sans rinçage (lingettes humides à usage domestique ou pour l’hygiène intime). Une étude menée en France a montré que la proportion de tests positifs à la MI a beaucoup augmenté entre 2010 et 2012 et, que parmi les patients testés pour suspicion d’eczéma de contact allergique, 5,6 % d’entre eux sont actuellement sensibilisés à la MI. D’autres études réalisées en Europe retrouvent des résultats comparables. La MI a ainsi été inclus très récemment (novembre 2013) dans la batterie standard européenne à la concentration de 2 000 ppm dans l’eau et  le test à la MI devient donc systématique lorsque des patchs tests sont effectués. La réévaluation par l’Europe de la sécurité d’emploi de la MI dans les cosmétiques est en cours. Reste encore le problème de l’utilisation de la MI dans les produits professionnels d’autant que dans ce cas il n’existe pas de limites réglementaires de concentration, comme l’a souligné F. Giordano-Labadie.

Dr Isabelle Birden

Référence
Giordano-Labadie F : La méthylisothiazolinone. 9e Congrès Francophone d’Allergologie (CFA) (Paris) : 15 au 18 avril 2014.

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