En toute logique, le traitement repose essentiellement sur les anti-histaminiques 1 (anti-H1) à faible action sédative, bien que la prescription d'anti-H1 sédatifs d'action courte puisse être utile le soir en cas de prurit nocturne. Les anti-H1 en général parviennent à contrôler au deux tiers le prurit et l'éruption urticarienne dans les formes chroniques idiopathiques. De quelles autres armes dispose-t-on alors ? Une étude a montré que l'inhibition des récepteurs H2 de l'histamine par la famotidine (Pepcidac*), un traitement symptomatique du reflux gastro oesophagien et des brûlures d'estomac, permettait de réduire le prurit associé à l'urticaire aiguë.
Dans certains cas, la photothérapie parvient également à contrôler l'éruption et les démangeaisons. L'efficacité de la ciclosporine a été démontrée au cours d'une étude randomisée contre placebo portant sur des urticaires chroniques idiopathiques résistant aux anti-H1. Enfin, la place de la naltrexone, antagoniste des opiacés et celle des antagonistes des leucotriènes doit encore être précisée.
Dr Marie-Line Barbet
Kobza Black A : « Itch in urticaria » Symposium pruritus. Congrès Mondial de Dermatologie. Paris. 2 Juillet 2002. © Copyright Jim Online 2002.