Vers la poly-parentalité ?

Rio, le samedi 7 novembre 2015 – Un trio de femmes brésiliennes vient d'officialiser leur relation devant un notaire début octobre à Rio.

C'est le deuxième acte authentique de ce genre dans ce pays, mais le premier impliquant trois personnes du même sexe. Ces contrats se fondent sur des attendus de la Cour suprême qui ont permis en 2011 aux tabellions de légitimer des unions stables de couples homosexuels.
« C'est la base d'une demande de filiation multi-parentale auprès de la justice », a expliqué à l'AFP Maître Fernanda de Freitas Laitão.

Ce qui n’est pas interdit est permis

Selon elle, la reconnaissance de ce mariage est basée sur une des règles fondamentales de cet état qui veut qu’en droit privé « ce qui n’est pas interdit est permis. Je ne peux pas leur promettre immédiatement les même droits, elles devront lutter devant les tribunaux (...) mais au moins, elles sont protégées ».

L’une des impétrantes s’est confiée au quotidien lusitanophone ‘O Globo’ : « nous sommes une famille. Notre union est le fruit de l'amour. Je vais être enceinte (par insémination artificielle) et nous nous préparons à cela, même financièrement (…). Nous voulons avoir les mêmes droits que tout le monde, comme les congés de maternité »

Foudroyer la liberté !

La question de la validité de cette alliance déchaîne les passions, notamment parmi les juristes, certains expliquant qu’elle viole la Constitution.

Un avis que ne partage pas, Marco Alves, de l'Institut brésilien de la Famille qui explique : « de toute évidence, la monogamie est dépassée comme principe juridique (…) ce n'est pas à l'Etat de décider comment et de quelle façon on doit former une famille, ce serait foudroyer la liberté ».

« Nous allons vers le chaos (…) « cette aberration  va à l'encontre de la nature établie par Dieu », s’est au contraire insurgé Euder Faber Guedes, président de la vision évangélique nationale pour une conscience chrétienne.

Ordre et progrès…

Frédéric Haroche

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Vos réactions (1)

  • Les droits des parents bien servis/ les droits des enfants muets

    Le 07 novembre 2015

    Seulement ? Pourquoi pas plus tant qu'on y est.

    Priorité aux candidats parents et à leurs caprices, les enfants n'auront qu'à s'en accommoder.
    Plus il y aura de parents, géniteurs ou pas, dans ce cas forcément pas les géniteurs, plus il y aura de risques de disputes, ruptures et drames consécutifs au long terme.
    Les avocats y verront leur avantage à coup sûr.

    MF Hugot

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