De gros efforts ont été fournis par l’ADNI (Alzheimer's Disease Neuroimaging Initiative http://www.adni-info.org ) en vue d’une amélioration de la standardisation et de la validation des paramètres biologiques utilisés dans les études sur la MA. Le point de départ en est la nécessaire identification des biomarqueurs cliniques et/ou neuropsychologiques les plus sensibles pour mesurer des modifications des symptômes ou de l’évolution de la maladie.
Les mesures de l’atrophie cérébrale par IRM et des concentrations en peptides amyloïdes et en protéine tau du LCR révèlent des effets modificateurs de la maladie, et de nombreuses publications de l’ADNI mettent en évidence que, pour ce faire, le pouvoir statistique de l’IRM structurelle longitudinale est supérieur à celui de n’importe quel autre paramètre.
L’ADNI a par ailleurs démontré la bonne acceptation de la ponction lombaire lors des essais cliniques, qui a atteint 60 % lors du recrutement au lieu des 20 % attendus.
La standardisation des méthodes de dosage de Aβ et de tau dans le LCR reste néanmoins encore un problème.
La faisabilité de la TEP avec le traceur amyloïde PiB est validée ; l’accumulation cérébrale du traceur offrant une bonne corrélation avec la diminution de Aβ du LCR.
Quoiqu’il en soit, dans l’objectif actuel de mener des essais sur les populations à risque, la détection des plaques amyloïdes sera pratiquement obligatoire car, sujets normaux ou MCI (mild cognitive impairment), ceux qui présentent des plaques ont un danger plus élevé d’évolution péjorative (conversion respectivement vers le MCI ou la MA), d’après les résultats récents obtenus par imagerie in vivo avec traceur fluoré.
Dominique Monnier