Publié le 13/04/2018
VIH : passez à la bithérapie
Au milieu des années 1990, le développement des antiprotéases a
permis l’accès à des trithérapies antirétrovirales qui ont
révolutionné le pronostic de l’infection par le VIH. Après
l’apparition de nouvelles classes thérapeutiques comme les
inhibiteurs d’intégrase, et à l’heure où de nombreux patients sont
aujourd’hui contrôlés sur le plan virologique depuis de longues
années, l’étude SWORD (parue dans le Lancet en janvier 2018) a
montré que l’association d’un inhibiteur d’intégrase et d’un
inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse
(dolutégravir + rilpivirine) était aussi efficace qu’une
trithérapie pour maintenir une charge virale indétectable chez des
adultes infectés par le VIH-1 n’ayant pas d’antécédent de
résistance ou d’échec au traitement (après 48 semaines de suivi).
Le laboratoire ViiV Healthcare, entièrement dédié à la prise en
charge de l’infection par le VIH, a reçu un avis favorable du
comité européen des médicaments à usage humain (CHMP) recommandant
l’autorisation de mise sur le marché de l’association fixe
dolutégravir 50 mg et rilpivirine 25 mg (Juluca) pour le traitement
de «
l’infection par le VIH-1 chez l’adulte contrôlé
virologiquement (ARN VIH-1 inférieur à 50 copies par ml) sous
traitement virologique stable depuis au moins 6 mois sans
historique d’échec virologique et sans résistance connue ou
suspectée aux inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase
inverse ou aux inhibiteurs d’intégrase ».
Cette «
désescalade » thérapeutique facilite probablement
l’observance et surtout diminue le risque de toxicité à long terme.
Dr William Hayward
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