AHA – Chicago. Les résultats de l’étude WAFACS vont, semble-t-il, mettre fin aux espoirs que suscitaient les suppléments vitaminiques en cardiologie. Rappelons que cette étude a été conduite chez 5 442 patientes âgées de plus de 40 ans à haut risque cardiovasculaire en raison d’un antécédent coronaire ou vasculaire avéré ou de la présence d’au moins 3 facteurs de risque cardiovasculaire majeurs (diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, tabagisme). Les participantes ont été randomisées entre un groupe traitement (association acide folique, vitamine B6 et vitamine B12) et un groupe placebo. Le suivi a duré 7,3 ans en moyenne.
Il n’a pas été retrouvé de différence concernant la survenue des événements cardiovasculaires entre les deux groupes de traitement. D’où la conclusion du Dr Christine Albert, principale investigatrice, selon laquelle « il n’y a pas lieu que des femmes continuent à prendre ces suppléments en prévention cardio-vasculaire. »
L’étude WAFACS faisait partie de l’étude WACS (8 171 participantes) qui avait également échoué à montrer un quelconque intérêt de la prise de 3 anti-oxydants (vitamine C, E et ß-carotène) en prévention cardio-vasculaire. Seuls résultats positifs : baisse du risque d’accident vasculaire cérébral en prévention primaire chez les femmes fumeuses ou à haut risque sous vitamine C et intérêt en prévention secondaire de la vitamine E.
Cependant, les investigateurs restent prudents, évoquant un possible biais, et préfèrent pousser plus loin les investigations concernant ces deux sous-groupes avant de conclure…
Dr Benoîlt Tyl