
Paris, le jeudi 23 décembre - L’INED (Institut national
d’étude démographique) publie un rapport qui met en évidence les
changements démographiques importants provoqués par la Covid, en
France, en 2020.
Revue de détail.
+ 9,1 % de décès
En 2020, 668 900 décès ont été enregistrés en France (+ 9,1 %
par rapport à 2019) et l’espérance de vie a diminué d’environ six
mois (– 0,58 an pour les hommes et – 0,45 an pour les femmes)
ramenant son niveau à celui de 2014.
« Cette surmortalité est la conséquence directe de
l’épidémie de Covid, mais la mesure exacte de l’effet propre de
l’épidémie sur le nombre de décès ne pourra être établie que
lorsque les statistiques de mortalité par cause de 2020 seront
connues » souligne l’INED.
Le nombre de naissances le plus bas depuis 1945
Au 1er janvier 2021, la France comptait 67,4
millions d’habitants soit 120 000 de plus qu’au
1er janvier 2020. Si la crise de la Covid
n’a pas entraîné de diminution de la population, « elle a très
fortement ralenti sa progression ».
En 2020, le solde naturel (+ 67 000) a été à peine plus
important que le solde migratoire. Le solde naturel est même
négatif le dernier trimestre de l’année 2020 et le premier
trimestre 2021.
La France demeure malgré tout le pays avec la plus forte
croissance démographique de l’Union européenne, qui, elle, a perdu
environ 300 000 habitants en 2020.
Au total, en 2020, il est né 736 000 enfants, soit l’effectif le
plus faible depuis 1945. La baisse de la natalité, engagée depuis
plus de 10 ans, s’est ainsi accélérée en 2020 (indice de fécondité
1,83).
Pour les statisticiens, seule la crise de la Covid peut
expliquer l’accélération de ce phénomène, qui s’est concentrée sur
les mois de novembre et décembre, soit neuf mois après le
confinement (respectivement – 6% et – 8 % par rapport à la moyenne
de trois dernières années). Cette baisse a principalement touché
les femmes les plus jeunes (avant 25 ans) et les plus âgées (après
40 ans).
X.B.