
L'objectif de cette étude de simulation menée en France sur trois plages de la côte Atlantique, redoutable pour ses « baïnes » mortelles, en juillet et août 2017 et de jour, a été d'évaluer l'efficacité d'un drone pour fournir un dispositif de flottaison dans différentes conditions de mer, et de comparer les temps pris par les opérations de sauvetage avec et sans drone. Des sauveteurs professionnels ont joué le rôle des victimes simulées entre 100 et 200 mètres de la côte.
Avantage au drone
Au cours de l'été 2017, 28 tests ont été effectués avec un Helper® Drone (www.helper-drone.com), spécialement conçu pour les mauvaises conditions météorologiques (résistance au vent en rafales jusqu'à 80 km/h, poids à vide : 4,5 kg, poids maximum au décollage : 6 kg, charge utile de 1,5 kg), équipé d'un parachute balistique s’éjectant de son boîtier à une hauteur de 3 mètres, limitant ainsi le risque de blessure lors du largage de la bouée de sauvetage gonflable dans l'eau.L'utilisation du drone a été associée à une réduction du temps nécessaire à la mise à disposition d’un dispositif de flottaison à la victime simulée par rapport aux opérations de sauvetage standard (p < 0,001 pour toutes les mesures) et le temps a été réduit encore plus dans des conditions de mer modérément agitée (81 ± 39 vs 179 ± 78 secondes ; p < 0,001) et de mer agitée (99 ± 34 vs 198 ± 130 secondes ; p < 0,001). Le temps nécessaire au drone pour localiser la victime simulée, l’identifier et larguer la bouée de sauvetage n'a guère été modifié par les conditions météorologiques.
Cette étude est la première à démontrer qu'un drone spécialement conçu peut fournir un dispositif de flottaison rapidement et en toute sécurité, prenant ainsi sa place dans la chaîne de survie de la noyade, tout en préservant les sauveteurs des conditions de mer dangereuses.
L’auteur de cette traduction déclare savoir nager
et ne déclare aucun conflit d’intérêt.
Dr Bernard-Alex Gaüzère