Beaucoup d’avantages pour la néphrectomie partielle robot-assistée

La première néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA) date de 2004 et la technique n’a cessé de se répandre et de se perfectionner depuis cette date. Toutefois, malgré la réduction du temps d’ischémie chaude (TIC), on ne sait pas si ses résultats sont supérieurs à ceux de la néphrectomie partielle cœlioscopique (NPC) ou par voie ouverte (NPO). Des auteurs indiens font le point, à partir d’une revue de la littérature et d’une méta-analyse.

La première technique, dite FAST, consiste à introduire les sutures destinées à la réparation du parenchyme rénal, avant le clampage hilaire en les faufilant dans la paroi abdominale, au-dessus du rein, et en introduisant aussi les clamps et la sonde d’échographie. Ceci réduit significativement le TIC. On peut le raccourcir encore par la technique du clip glissant qui vient assurer les sutures de la rénorraphie. Le déclampage précoce se fait aussitôt après la dissection de la tumeur d’avec le rein restant. L’hémostase et la suite de la suture rénale se font ensuite sur un rein perfusé, et ceci permet de gagner encore 10 mn de TIC. De plus, dans le but de préserver la fonction rénale, au lieu de clamper les vaisseaux hilaires, on se limite à leurs branches vascularisant la tumeur. Mais les avantages en termes de perte de sang ou de préservation de la filtration glomérulaire estimée (FGE) sont controversés.

Temps d’ischémie chaude moins long, moins de complications et d’envahissement des berges et meilleur taux de FGE

La comparaison entre NPC et NPRA est à l’avantage de cette dernière en ce qui concerne le TIC ; en outre, la taux de conversions, aussi bien en NPO qu’en néphrectomies totales est abaissé dans les NPRA, tout en affichant des taux de FGE de meilleur aloi, et des complications plus rares et moins graves. Quant à la NPO, sa durée opératoire est certes réduite, ainsi que son TIC, mais elle entraîne plus de saignements, de transfusions et de complications, avec une durée de séjour accrue.

Sur le plan fonctionnel, la préservation des néphrons explique que la FGE ne décroisse en moyenne que de 9 % à 19 % quatre ans après NPRA, mais la différence est modeste par rapport à la NPO et surtout la NPC.  De plus le taux de berges envahies serait 2 fois plus élevé après NPO qu’après NPRA, qui serait associée aussi à une baisse de l’incidence des récidives et de la mortalité.

Les auteurs concluent que la voie d’abord robot-assistée doit être privilégiée dans la chirurgie des petites tumeurs rénales isolées.

Dr Jean-Fred Warlin

Références
Gul ZG, Tam A et Badani KK : Robotic partial nephrectomy: The current status. Indian J Urol., 2020; 36(1): 16-20.

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