
Cette étude a exploré les caractéristiques des surfeurs en tant que sauveteurs en Europe. Une enquête transversale en ligne a permis de recueillir des données démographiques (âge, sexe, localisation géographique), l'expérience du surf, les compétences, la formation au sauvetage et à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP), les comportements quant à la recherche d'informations et la réalisation antérieure d'un sauvetage. Les données ont fait l’objet d’une régression logistique binomiale avec rapport de cotes ajusté (AOR) (intervalle de confiance [IC] de 95 %) et un chi carré (p < 0,05).
Où 39 % des surfeurs en Europe (63 % en Australie) ont sauvé un nageur de la noyade
Au total 1 705 surfeurs ont répondu à cette enquête, qui
résidaient en Europe (76 % d'hommes ; 43 % de 25-34 ans).
Trente-neuf pour cent (39,2 % ; n = 668) avaient déjà effectué un
sauvetage, soit bien moins qu’en Australie où 63 % étaient déjà
intervenus. La probabilité d'avoir effectué un sauvetage augmentait
significativement au-delà de 6 ans ou plus d'expérience du surf
(6-10 ans [AOR = 1,96 ; IC 95 % : 1,20 - 3,22] ; 11-15 ans [AOR =
3,26 ; IC 95 % : 1,56 - 6,79] ; 16 ans ou plus [AOR = 4,27 ; IC 95
% : 2,00 - 9,11]) par rapport aux surfeurs ayant moins d'un an
d'expérience du surf.
Les surfeurs jouent donc une rôle capital dans le sauvetage au cours des noyades. Cependant, tous les surfeurs ayant effectué des sauvetages n'avaient pas reçu de formation spécifique. Il est donc recommandé que les surfeurs puissent recevoir une telle formation et à la réanimation cardio-pulmonaire avant de commencer à surfer dans des endroits où il n'y a pas de supervision qualifiée et qu'ils puissent rafraîchir leur formation régulièrement.
Dr Bernard-Alex Gaüzère