
Devant la cour, les requérants, vidéos à l’appui, ont affirmé que Vincent Lambert pourrait être rééduqué car il serait capable d'émettre des vocalises, de déglutir et de communiquer par le regard. Dans un courrier adressé au Président de la République, la mère de Vincent Lambert avait résumé « mon fils n’a pas mérité d’être affamé et déshydraté (…) Vincent est handicapé mais il est vivant ».
Vers de nouvelles expertises…
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a estimé nécessaire, pour statuer sur le bien-fondé de cette requête, d'avoir recours à une expertise qui « devra déterminer si le tableau clinique que présente Vincent Lambert a évolué depuis 2014, date de la dernière expertise réalisée par le Conseil d’État ».
Cette analyse, qui sera confiée à « un collège de trois médecins qualifiés soit en neurologie, soit en médecine physique et de réadaptation, désignés par le président du tribunal » devrait rendre son avis dans un délai d'un mois après sa désignation.
Sans préjuger des résultats de ces travaux, rappelons cependant, comme l’a fait l’avocat du CHU, que différents médecins ont à plusieurs reprises fait « le constat du caractère incurable des lésions », de « l'altération de l'état de santé général » et de « la totale dépendance » de Vincent Lambert.
Frédéric Haroche