
Paris, le mardi 24 juillet 2018 - Les troubles du spectre
autistique suscitent de nombreuses théories et controverses.
Elles concernent la cause de ces troubles, mais aussi leur prise en
charge. Outre les querelles entre les tenants d’une approche
psychiatrique voire psychanalytique et ceux qui se concentrent sur
l’accompagnement éducatif, de multiples traitements alternatifs,
potentiellement dangereux, sont fréquemment proposés. Les mères de
deux enfants atteints d’autisme ont effectué une recension rapide
sur Facebook des prises en charge décrites par les familles « des
diurétiques qui ont été donnés au départ sans protocole comme le
Burinex, des antibiotiques, des pulvérisations nasales d'ocytocine,
du cannabis, des piqûres de magnésium et de B6, le Romidepsine.
Mais aussi la thérapie de chélation des métaux lourds (pour enlever
les agents toxiques comme le mercure) qui est aussi utilisée afin
de "détoxifier" l'organisme. Il y a également un nouveau traitement
très dangereux qui arrive en France, mais déjà pratiqué en Amérique
Latine: le MMS (dioxyde de chlore). Il y a aussi des choses moins
graves comme les probiotiques, les régimes sans gluten ni caséine.
Enfin, le paracétamol à haute dose qui aurait le pouvoir de "calmer
les crises" » énumèrent les deux mères. Ne s’appuyant sur aucune
preuve scientifique, sans contrôle quant à la posologie, sans suivi
adapté : ces traitements se sont pas sans danger alertent ces mères
qui signalent que le désespoir de certaines familles peut les
conduire à se fier aux prises en charge les plus
fantaisistes.
L’appel est également lancé aux pouvoirs publics pour de
meilleurs contrôles.
M.P.