Les députés repartent en guerre contre la « malbouffe »

Paris, le jeudi 27 septembre 2018 – Loïc Prud'homme, député La France Insoumise (LFI) a présenté, hier, un rapport sur l'alimentation industrielle fruit d’une quarantaine d'auditions.

En premier lieu, le document appelle à limiter réglementairement la teneur en sel, en sucre et en acides gras saturés des aliments transformés. Le texte propose notamment de rendre obligatoire une teneur maximale en sel des produits de panification de 18 grammes par kilo de farine. Afin d'atteindre cet objectif dans les cinq ans, ces députés suggèrent la mise en place d’un calendrier de sanctions financières.

Le rapport préconise également de ramener à 48 le nombre des additifs autorisés dans les plats cuisinés, comme c'est déjà le cas dans l'alimentation bio, contre 338 à l’heure actuelle.

Cours d’éducation alimentaire de midi à deux

Le renforcement de « l'éducation à l'alimentation » est aussi un axe central de ces travaux. Ainsi, les auteurs veulent rendre obligatoire dès l’âge de 3 ans, un enseignement sur ces questions qui serait notamment délivré durant les heures de cantines. Ces "cours" devraient faire la promotion d'une « alimentation saine, équilibrée et durable et de la lutte contre le gaspillage alimentaire », indique le rapport qui propose aussi la tenue de « commissions des menus » regroupant enseignants, parents et élèves au sein des établissements scolaires. 

Aussi, le logo Nutri-Score, qui prend la forme d'une échelle de cinq couleurs (du vert foncé au orange foncé), associée à des lettres allant de A (« meilleure qualité nutritionnelle ») à E (« moins bonne qualité nutritionnelle ») a semble-t-il le vent en poupe auprès de ce groupe de réflexion qui recommande de le rendre obligatoire sur les produits transformés et ultra-transformés fabriqués en France.

Enfin, ces parlementaires recommandent la création d'un secrétariat général à l'alimentation, le développement de la recherche visant à évaluer les effets sanitaires de l'alimentation industrielle, une meilleure formation des cuisiniers de la restauration collective et la mise en place de coupons, délivrés par les caisses d'allocations familiales pour permettre aux plus modestes de consommer davantage de fruits et de légumes frais.

Xavier Bataille

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