
Paris, le mercredi 6 mars 2019 – Pas simple, pour un ministre
de la santé, de s’exprimer sur une proposition qui ravit les
pharmaciens et mécontente les médecins.
Mais hier, Agnès Buzyn n’a pas pu faire l’impasse devant la
commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Elle a
ainsi dû faire savoir si elle était favorable, comme le propose le
rapporteur de la loi de santé, le Dr Thomas Mesnier, à la
possibilité pour les pharmaciens de « délivrer, sous protocole,
des traitements actuellement prescrits sur ordonnance, dans le
cadre de pathologies simples et du quotidien, que pourraient être
l’angine, la conjonctivite, la cystite ».
Pour le ministre, l’idée mérite d’être creusée mais devra
faire l’objet d’un « projet concerté et qui ait l’assentiment de
l’ensemble des acteurs ». Elle a aussi estimé qu’en toute
hypothèse, il était primordial de faire « attention à tous les
équilibres et à l’expression des désirs des uns et des
autres ».
Concernant l’esprit général d’une telle réforme, elle a
souligné, en outre, que le gouvernement était « favorable à un
rôle renforcé des pharmaciens dans les parcours de santé
».
F.H.