
New-York, le lundi 18 mars 2019 – L’Organisation des nations
unies (ONU) a adopté une nouvelle déclaration concernant la lutte
contre les substances psychoactives illicites qui s’inscrit dans la
logique de la « guerre contre la drogue », instaurée au
début des années 70, logique qui ne se soucierait pas suffisamment
de la prise en charge des consommateurs selon de nombreux
spécialistes.
Faut-il poursuivre une politique en échec ?
La stratégie de la lutte contre la drogue semble avoir échoué
comme le rappellent les plus récentes données, à bien des égards
éloquentes.
Pourtant, la nouvelle déclaration de l’ONU ne fait état
d’aucune mesure visant à réduire les violations des droits de
l’homme commises au nom du contrôle des drogues. Concernant les
consommateurs, seules « l’amélioration de la disponibilité des
médicaments, la promotion des alternatives à l’emprisonnement pour
usage, ainsi que l’amélioration de l’accès aux services de
réduction des risques » sont évoquées.
Pas assez apparemment pour amadouer Michel Kazatchkine, ancien
patron du Fonds mondial contre le SIDA, qui déclare dans la presse
suisse : « la politique de prohibition (…) est un échec
colossal » dont le principal responsable est la Commission des
stupéfiants de l’ONU qui « est obsédée par la prohibition
».
Xavier Bataille