Baisse de la mortalité liée à l’alcool : plutôt grâce au progrès de la médecine qu’à la modération ?

Paris, le jeudi 18 avril 2019 – L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publie aujourd’hui la septième édition de son rapport « Drogues et addictions, données essentielles ». Au sein de ce vaste panorama des toxicomanies en France, l’OFDT s’est penché sur la morbi-mortalité liée à la consommation d’alcool dans notre pays.

Ces travaux rappellent que selon l’étude de 2019 de Bonaldi et Hill le nombre de décès liés à la consommation d’alcool en France s’élève à 41 000 en 2015, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes. Parmi ces décès, 39 % (16 000) sont provoqués par des cancers, 24 % (9 900) par des maladies cardiovasculaires, 17 % (6 800) par des maladies digestives, 13 % (5 400) par accidents ou suicides et 7 % (3 000) par d’autres causes. Au total, 11 % des décès masculins et 4 % des décès féminins parmi les personnes âgées de plus de 15 ans et plus sont attribuables à l’alcool. L’âge moyen pour les décès liés à l’alcool s’établissait à 63 ans à la fin des années 2000.

La dernière étude se basant sur une méthode très semblable, réalisée sur les décès de 2009 (Guérin et al., 2013) estimait à 49 000 le nombre de décès attribuable à l’alcool.

Selon les auteurs de l’OFDT « ce sont davantage les progrès dans la prise en charge de ces maladies que les changements de comportement d’alcoolisation qui sont à l’origine de cette évolution favorable ».

Le rapport Drogues et addictions, données essentielles : https://www.ofdt.fr/publications/collections/rapports/ouvrages-collectifs/drogues-et-addictions-donnees-essentielles/

Xavier Bataille

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions

Soyez le premier à réagir !

Les réactions aux articles sont réservées aux professionnels de santé inscrits
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.

Réagir à cet article