
Paris, le vendredi 3 mai 2019 – Un collectif de familles de
personnes atteintes d’autisme déplore une nouvelle fois l’accueil
qui leur est réservé dans certains centres spécialisés. Si les
données présentées s’appuient sur une compilation de témoignages et
ne peuvent donc être assimilées à une véritable enquête
journalistique objective et encore moins scientifique, les
anecdotes évoquées sont néanmoins parfois édifiantes et en disent
long sur la persistance de certains réflexes
délétères.
Cette enquête réalisée par l'AFFA (Association francophone de
femmes autistes) a consisté à interroger, en ligne, 509 personnes
concernant le suivi de leur proche en CMP (centre
médico-psychologique), CMPP (centre médico-psychopédagogique),
CAMSP (centre d'action médico-sociale précoce) ou en hôpital de
jour.
L’autisme : une mode !
Au total, 24 % des personnes ayant participé se disent
satisfaites du suivi de leur proche et seules 18,1 % considèrent
que leur prise en charge correspond aux recommandations de la
HAS (Haute autorité de santé), en particulier en ce qui concerne la
nécessaire concertation entre les soignants et la
famille.
Loin de cette collaboration souhaitée, certains témoignages
affirment clairement la persistance de croyances obsolètes,
notamment sur le rôle prétendument joué par les mères dans cette
maladie. Mais la culpabilisation des proches peut être moins
directe tout en s’avérant clairement perceptible, quand certains
interrogent : « Pourquoi voulez-vous que votre enfant soit
malade ? (…) ne l'enfermez pas dans une étiquette ». Par
ailleurs, beaucoup signalent des remarques pour le moins
inappropriées, tendant à nier la réalité globale de la maladie,
telles que « l'autisme est une étiquette, une mode », «
l'autisme n'existe pas », « c'est seulement un problème
d'éducation (…) un trouble de l'attachement »…
Entrave au diagnostic
Gageons qu’il ne s’agit pas du dernier signalement de ce type…
F.H.