
Paris, le mardi 14 mai 2019 – Si toute velléité d’imposer le
tiers payant aux médecins semble aujourd’hui écartée, le ministère
de la Santé a affiché pour ambition de convertir un nombre
croissant de professionnels et notamment de médecins à ce
dispositif. Pour satisfaire cet objectif (et puisque les réticences
philosophiques seront plus difficiles à combattre), la garantie de
la simplicité du système apparaît essentielle. Or, alors que le
Parlement a récemment adopté une proposition de loi soutenue par le
gouvernement assouplissant les conditions de résiliation des
contrats de mutuelle, on devine la multiplication des situations
problématiques que pourrait entraîner cette législation,
contribuant un peu plus à accroître la frilosité des praticiens
vis-à-vis du tiers payant et plus encore du tiers payant intégral
(un patient inscrit à une mutuelle au 1er
janvier pouvant ne plus l'être en février).
Servir et défendre
Pour répondre à ces inquiétudes et plus largement pour offrir
aux professionnels de santé un outil de gestion de la dispense
d’avance de frais, garantissant notamment un virement unique, les
libéraux se sont unis pour mettre en place Paymed. Cet organisme
concentrateur techniques (OCT) est soutenu par l’Union nationale
des professionnels de santé (UNPS) et d’une manière générale par
tous les syndicats représentatifs des différentes professions
médicales libérales. Paymed se présente comme « une alternative
au tiers payant » classique en lien direct avec le système de
l’assurance maladie. Il a « pour vocation de délivrer les
services coconstruits avec les représentants des syndicats (…), de
veiller à la bonne adaptation de son offre aux besoins des
professionnels » et de « participer à la défense des
intérêts des professionnels pour faire valoir la bonne application
des conventions de délégation de paiement et les positions des
professionnels quant à leurs éventuelles évolutions » explique
le communiqué de presse de la structure. D’un point de vue
pratique, le recours à Paymed est la garantie d’un paiement unique
et dans « un délai court et connu d’avance ».
Lente conversion au tiers payant
Aurélie Haroche