Urgences en grève : Agnès Buzyn ne fera pas de « miracle »

Paris, le mardi 28 mai 2019 – Débuté à l’hôpital Saint-Antoine de Paris à la mi-mars, le mouvement de grève des professionnels paramédicaux des urgences a petit à petit tissé sa toile dans tout l’hexagone, au point que ce samedi se tenait la première assemblée générale nationale du collectif Inter-Urgences. Selon ce dernier, il y aurait actuellement au moins 62 services d’urgences en grève (sur 620). Par ailleurs, une partie des médecins, notamment en province, sont venus grossir les rangs des mécontents.

Durant cette assemblée, un cahier de revendications nationales a été adopté qui fixe comme objectif un moratoire sur les fermetures de lits et de SMUR, l'augmentation de tous les salaires de 300 euros nets par mois et la hausse des effectifs pour répondre au référentiel fixé par SAMU-Urgences de France (SUDF). En outre, l’assemblée générale a voté la titularisation de tous les contrats courts.

Pas de solutions miracles mais des pistes à explorer

Agnès Buzyn a réagi à ces annonces, à l’occasion d’une visite en Corse lundi et a estimé qu’il n’y avait « pas de solution miracle ».

En revanche, elle a détaillé : « il y a plusieurs pistes aujourd'hui à explorer pour améliorer la situation des urgences (…). Former plus de médecins urgentistes pour occuper les postes vacants, organiser des entrées directes dans les hôpitaux pour les patients chroniques connus, créer des maisons médicales de garde adossées aux services d'urgences pour désengorger les urgences et permettre de traiter les petites urgences. Tout cela aujourd'hui est en train de se monter dans beaucoup de sites et permet de faciliter le travail des urgentistes ».

Elle a donc fait l’inventaire des mesures déjà prises sans évoquer les demandes réitérées des personnels des urgences…

Xavier Bataille

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