Le tabagisme poursuit sa décrue

Paris, le vendredi 31 mai 2019 – Bien que mondiale, cette journée sans tabac est l’occasion de se pencher sur la situation française en matière de tabagisme, comme le fait le Bulletin épidémiologique hebdomadaire dans sa dernière livraison.

Les résultats des Baromètres santé de Santé publique France (SPF)  mettent en évidence une diminution importante de cette pratique au cours des deux dernières années, puisque l’on compterait 1,6 millions de fumeurs de moins. Ainsi, les nombreuses mesures prises contre le tabac (augmentation régulière des prix ; paquet neutre ; remboursement des substituts nicotiniques ; opération Mois sans Tabac…) semblent avoir porté leurs fruits.

« Il s’agit d’une baisse d’ampleur inédite, de l’ordre de 12% en deux ans. Après plusieurs années de stabilité, la prévalence du tabagisme, qui avait diminué d’un million entre 2016 et 2017, poursuit sa baisse avec 600 000 fumeurs en moins entre 2017 et 2018 » note François Bourdillon de SPF.

La prévalence du tabagisme quotidien est, en 2018, de 25,4% et a ainsi  baissé de 4 points en deux ans. La consommation quotidienne des fumeurs réguliers est elle aussi en diminution puisqu’elle est passée de 13,8 cigarettes par jour en 2010 à 13 cigarettes en 2018.

Certes ces données ne sont que déclaratives mais elles sont corroborées par la diminution des ventes de tabac par les buralistes (même si l’augmentation des achats transfrontaliers et de la contrebande ne doit pas être oubliée). 

SPF salue l’e-cigarette

Le tabagisme demeure un marqueur social : ainsi les personnes ayant fait études supérieures connaissent une prévalence du tabagisme quotidien de 19,4%, contre 28,2 % pour celles ayant un diplôme inférieur ou égal au Bac. Par ailleurs, la prévalence du tabagisme quotidien est maximale parmi les chômeurs (39,9%), minimale parmi les étudiants (19,5%) et intermédiaire parmi les actifs occupés (28,0%).

Néanmoins y compris sur ce point, les dernières données apparaissent encourageantes, puisque depuis deux ans ces inégalités ne s’accentuent plus.

Il est enfin intéressant de noter que ces bons résultats paraissent en partie corrélés au déploiement de l’e-cigarette. « Parmi les outils d’aide au sevrage tabagique, la cigarette électronique est le plus utilisé. Les données du Baromètre de Santé publique France soulignent pour la première fois l’accroissement de cet usage : 3,8% l’utilisent quotidiennement versus 2,7% en 2017 » note ainsi SPF. 

Xavier Bataille

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Vos réactions (2)

  • E-cigarette et vapotage passif

    Le 31 mai 2019

    C'est bien cependant si c'est dû au développement de l'e-cigarette il faut rappeler que celle ci pue autant et contamine passivement autant le voisinage non fumeur.
    Manger un plat avec un parfum de rose qui vient des voisins n'est pas forcément ce qu'on va chercher sur une terrasse.

    Dr Didier-Marc Poisson

  • E-cigarette et vapotage passif

    Le 01 juin 2019

    La vapeur d’eau n’a jamais contaminé ni activement ni passivement !

    Dr Patrice Cukier, Addictologue

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