Interne : le raisin de la colère

Paris, le mercredi 26 juin 2019 - La proposition parlementaire de transformer la dernière année d’internat de médecine générale et de certaines spécialités déficitaires en année d’exercice en "autonomie", prioritairement dans un désert médical, a été amendée en commission mixte paritaire, la semaine dernière.

Députés et sénateurs sont ainsi parvenus à un accord sur cette question : il est désormais prévu que les étudiants concernés « iront sur le terrain au moins six mois, supervisés par un médecin ». Il ne s’agit donc plus d’un exercice autonome d’un an, mais plutôt d’un semestre en libéral sous la responsabilité d’un maître de stage, prioritairement dans une zone sous-dense. Mais cet adoucissement n’aura pas suffi à apaiser les tensions.

Lundi, l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) a réuni une assemblée générale extraordinaire pour débattre de ce compromis parlementaire et elle poursuit sa dénonciation d’une « atteinte à la qualité de la formation des internes ».

Pour l’ISNI, ce nouveau coup de canif, premier signe de la coercition selon elle, vient couronner une « dégradation » constante du pouvoir d’achat des internes malgré « l’augmentation régulière » de leur temps de travail.

L’organisation conclut que la « coupe est pleine ».

Dans ce contexte de ras-le-bol, l'ISNI invite ses syndicats adhérents à décider, aujourd’hui, de la suite à donner à cette colère et réfléchit aux formes que pourrait prendre une future mobilisation.

F.H.

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions

Soyez le premier à réagir !

Les réactions aux articles sont réservées aux professionnels de santé inscrits
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.

Réagir à cet article