
Paris, le lundi 26 août 2019 – Même s’il veut croire que la
mobilisation recule dans certains secteurs, le ministre de la Santé
reconnaît à l’instar du collectif Inter-Urgences que deux tiers des
services d’urgences sont aujourd’hui toujours en grève. Or, si l’on
peut partager avec les organisations syndicales le constat de
l’insuffisance des avancées consenties par le gouvernement, ce
maintien du mouvement témoigne également, comme certains l’ont
souligné, que les problèmes de financements sont loin d’être seuls
en cause dans le malaise des urgences. C’est par exemple le constat
établi par le docteur Mathias Wargon, chef du service des urgences
de l’hôpital Delafontaine (Saint-Denis), interrogé par Le
Figaro (notons, même si ceci n'a pas de rapport direct avec ses
propos, que le Dr Wargon est le mari de la secrétaire d'état à
l'écologie) Il estime que les urgences souffrent « plus
d’un problème de recrutement que d’un problème de financement. Nous
sommes quatorze médecins alors que nous devrions être une
vingtaine. Je dispose des crédits pour recruter, mais je ne trouve
pas de candidat… » (notons, même si ceci n'a pas de rapport
direct avec ses propos, que le Dr Wargon est le mari de la
secrétaire d'état à l'écologie, Emmanuelle
Wargon).
Droit d’alerte
Des demandes non satisfaites
Beaucoup aux urgences souhaitent notamment un investissement
plus important de la police. C’est le cas par exemple à Nice où
l’agresseur d’une aide-soignante au début du mois d’août comparait
aujourd’hui devant le tribunal de grande instance. Ce procès est
l’occasion pour FO d’organiser une manifestation aux abords du
palais de justice afin de réclamer une nouvelle fois la présence
d’un policier 24h/24 dans la salle d’attente des urgences de
Pasteur. Si le directeur du CHU considère qu’une telle solution
pourrait n’avoir qu’une efficacité limitée, l’établissement et la
mairie ont proposé des patrouilles plus régulières de la police
municipale et la nomination d’un référent spécial pour recueillir
les plaintes des personnels du CHU, ce qui est considéré comme
insuffisant par les syndicats. A Strasbourg également, semble
exister une incompréhension entre les personnels et les
responsables administratifs. Les premiers réclament en effet la
présence d’un vigile 24h24 et pas uniquement la nuit comme c’est le
cas actuellement. Pour l’heure, la direction semble s’orienter vers
une prolongation de la présence de l’agence de sécurité jusqu’au
petit matin.
Indifférence
Aurélie Haroche