
Paris, le mercredi 4 septembre 2019 – Face à la crise, chacun présente sa proposition salutaire. Ainsi, deux syndicats de médecins libéraux vantent, à nouveau, les mérites du 116 117 pour résoudre le nœud gordien des urgences.
Une idée contestée par les hospitaliers et qui ne semble pas avoir le soutien du gouvernement qui s’orienterait vers un numéro unique et une gouvernance hospitalière, le 112.
A contrario, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) martèle la nécessité de généraliser le numéro de la permanence des soins de ville, le 116 117 à tout le territoire.
Il est nécessaire de « désengorger les urgences en différenciant les demandes de soins non programmés qui peuvent être prises en charge par la médecine de ville, des urgences médicales graves ou vitales » rappelle l’organisation de Jean-Paul Ortiz.
La CSMF considère également que la mise en place d’un numéro unique géré par les structures hospitalières serait couteux et engorgerait encore davantage les SAU de « files d’attente interminables avec toutes sortes de motifs d’appels : des infarctus aux accidents de la route, en passant par les grippes ou les fièvres ».
Idem pour MG France qui rappelle « que l'activité des services est la plus élevée aux heures d'ouverture des cabinets médicaux (…). Résoudre la crise que ces services hospitaliers de première ligne subissent passe donc par une distinction nette entre demandes de soins non programmées (par exemple : lumbagos, angines, cystites) qui doivent être prises en charge par un médecin généraliste et urgences médicales graves ou vitales ».
« La généralisation d’un numéro distinct du 15, le 116-117, permettant de joindre un médecin libéral en dehors des horaires d'ouverture des cabinets du médecin, est vitale pour éviter les pertes de chances lorsque les centres d’appel du 15 sont saturés » rappelait en outre le SML (Syndicat des médecins libéraux) il y a quelques mois.
Sur ce sujet, l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale de l’administration (IGA) ne sont pas parvenues à un accord et en octobre 2018, dans leur rapport sur la question, ils avaient proposé des pistes à étudier mais rien de définitif. Reste donc dans l’escarcelle du gouvernement la possibilité de maintenir les numéros existants en généralisant le 116 117 ou de créer un numéro unique (112) dans la veine du 911 américain.
Ceci alors qu’il y a deux ans, la loi de santé actait le
principe du numéro unique…
Xavier Bataille