Internat : le temps de travail recule…le respect du repos de sécurité aussi !

Paris, le lundi 16 septembre 2019 - L'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) présente les premiers résultats de sa dernière grande enquête sur le temps de travail des internes.

Rappelons que depuis 2015, le temps de travail des futurs médecins est, théoriquement, découpé en 10 demi-journées : 8 demi-journées de travail dans le service, une demi-journée de formation « universitaire sous responsabilité du coordonnateur du DES » et une demi-journée de formation personnelle. En outre, les internes sont censés travailler au maximum 48 heures par semaine. 

Supprimer les terrains de stage qui ne respectent pas la loi : une promesse difficile à tenir

De mai à juillet, près de 8 000 internes ont participé à l’étude menée par le syndicat.

Concernant le temps de travail proprement dit on constate une amélioration puisque les internes travailleraient 55 heures hebdomadaires contre 60 heures en 2012. Le bât blesse en revanche en ce qui concerne le respect du repos de sécurité, puisque 30 % des internes interrogés déclarent ne pas en bénéficier systématiquement alors qu'ils n'étaient que 21 % en 2012.

Sur ce point, lors du 20e congrès de l’ISNAR-IMG en février dernier le ministre de la santé avait souligné « en 2019, le non-respect du repos de sécurité n'est pas acceptable », et avait évoqué la possibilité de ne plus maintenir les terrains de stage où les règles sur le temps de travail ne seraient pas respectées.

Par ailleurs les résultats de l'enquête montrent qu'un seul interne sur quatre prend sa demi-journée de formation « personnelle ».

Dans ce contexte, l’ISNI appelle à des mesures d’urgence : une mise en place systématique des tableaux de service, la suspension éventuelle des terrains de stage qui ne respecte pas le repos de sécurité, la publication du temps de travail moyen par service hospitalier ainsi que le paiement d’heure supplémentaire au-delà de 48 heures hebdomadaires (temps de travail additionnel).

Des propositions qui seront difficiles à mettre en œuvre, il existe en effet plutôt une pénurie de terrains de stage et l’heure n’est pas à l’inflation des budgets hospitaliers…

Reste que l’ISNI devrait réitérer ces demandes au moment de la publication de l’intégralité de son étude dans les prochaines semaines.

Xavier Bataille

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