Paris, le jeudi 19 septembre 2019 – Conférence de rentrée hier
pour le Dr Philippe Vermesch, président du SML (Syndicat des
médecins libéraux).
Dumping médical
Après un été brûlant et une rentrée épicée, marqués par
diverses annonces sur les retraites et l’organisation des soins, le
patron du SML a d’abord lancé le fer sur la question du transfert
des compétences.
« Tous les prétextes sont bons pour poursuivre la
dissémination des compétences médicales en direction d'autres
professionnels de santé » a-t-il déploré avant de dénoncer un «
dumping médical ».
« Les pharmaciens d'officine vont pouvoir faire des tests
rapides d'orientation diagnostique (TROD) angine remboursés
directement en officine, sans protocole avec les médecins. Les
avenants sont signés sans que nous soyons consultés. Où est la
coordination avec les médecins » tance encore le Dr Vermesch.
« Notre métier de médecin libéral est dévalorisé. Cela ne donne
pas envie aux jeunes de s'installer ».
Aussi, le SML plaide en faveur d’un « moratoire (…) sur les
transferts de tâches et de compétences médicales » et pour «
que l'Assurance maladie soutienne et finance les équipes
cliniques de proximité constituées du médecin généraliste, du
médecin spécialiste concerné, du pharmacien et de l'infirmier pour
développer des prises en charge coordonnées, humaines et
efficaces ».
Par ailleurs, même si le SML a signé l’accord conventionnel
sur les CPTS, il regrette désormais leur mise en œuvre qu’il
qualifie de « parcours du combattant » : « trop de
paperasseries encore ! Il faut au minimum un an pour les monter. On
propose de simplifier le dispositif de création en 10 pages tout
compris ».
Autre dossier chaud, celui de la retraite à propos duquel «
le SML réclame (…) des réponses claires, nettes et précises
concernant l’ASV. On ne se contentera pas de vagues promesses sur
ce sujet. L’ASV est un acquis conventionnel qui conditionne
l'adhésion des médecins libéraux conventionnés au tarif
opposable » a martelé Philippe Vermesch qui a promis qu’il ne
se laisserait pas « endormir » par le
gouvernement.
X.B.
