
Paris, le mardi 22 octobre 2019 – Si la campagne de
vaccination antigrippale a débuté le 15 octobre, la communication
autour de celle-ci ne sera lancée que le 27 octobre par
l'Assurance-maladie.
Le slogan de cette année : « la grippe va faire très
mal » est une antienne « aussi offensive que la
grippe » a remarqué le Pr Jérôme Salomon, directeur général de
la santé, lors du dévoilement de l’opération de communication.
Cette présentation a en outre été l’occasion pour les autorités
sanitaires d’annoncer leurs objectifs et de faire un point sur la
couverture vaccinale.
Cette année la campagne entend ainsi viser, en particulier,
trois publics : les femmes enceintes, les « jeunes séniors »
et les professionnels de santé.
Moins de 10 % de femmes enceintes vaccinées !
Ainsi, au cours de la grossesse, la vaccination est nettement
insuffisante, puisqu'en 2016, seulement 7,4 % des femmes enceintes
déclaraient avoir été vaccinées. « Or des études ont confirmé
que contracter la grippe durant cette période, augmente les risques
de fausses couches, d'accouchements prématurés et d'infections
respiratoires sévères. D'où l'importance d'une vaccination
antigrippale quel que soit le terme de la grossesse, et qui a aussi
l'avantage de protéger le nourrisson durant ses six premiers mois
de vie » rappelle le Pr Jérôme Salomon. Pour augmenter cette
couverture vaccinale, une communication spécifique sera conduite à
l’intention des professionnels de santé et des femmes.
Les jeunes vieux ne sont pas sérieux
Les jeunes séniors constituent une autre population cible «
pour qu'au plus tôt, ces personnes plus fragiles prennent
l'habitude de se faire vacciner » a précisé le Pr Olivier
Lyon-Caen, médecin-conseil national de la CNAM alors que l’an
passé, la couverture vaccinale chez les plus de 65 ans n'atteignait
que 51 %.
Enfin, l'autre volonté affichée par la DGS est d'améliorer la
couverture vaccinale antigrippale des soignants qui reste
insuffisante et hétérogène selon les régions, les professionnels de
santé, et le type d'établissement.
Par exemple, dans les EHPAD (établissements hébergeant des
personnes âgées dépendantes), durant la saison 2018-2019, 76 % des
médecins déclaraient s'être fait vacciner, contre 43 % des
infirmiers et 27 % des aides-soignants. Selon les régions, cette
couverture vaccinale des professionnels dans les EHPAD variait de
41 % dans les Hauts de France, à 25 % dans le Grand Est et 8 % en
Martinique.
X.B.