Paris, le vendredi 21 février 2020 – Alors que le nombre de
cas de COVID-19 atteint désormais 76 727 (75 467 en République
populaire de Chine) et 2 247 décès (dont neuf hors de Chine
continentale), la France se met sur le pied de guerre.
Le ministère de la santé fait ainsi circuler auprès des
professionnels de santé depuis le 17 février, date à laquelle a eu
lieu une réunion dédiée, un guide de « préparation au risque
épidémique Covid-19 » destiné aux établissements de santé bien
sûr mais aussi aux établissements médicaux sociaux et aux
libéraux.
Vers une distribution de kits de protection ?
En effet, en cas d’épidémie de Covid-19 les professionnels de
santé exerçant en ville « seraient en première ligne » note
le document.
Premier rappel des auteurs : « la prise en charge d’un
patient présentant des signes respiratoires infectieux (en
particulier d’une toux) doit s’accompagner de la mise en place d’un
masque chirurgical anti-projections chez le patient et (…) de la
désinfection de ses mains par une solution hydroalcoolique ».
Aussi, le guide liste le matériel dont doivent disposer « les
professionnels de santé et tout particulièrement les médecins
». A savoir : « masques anti projection (masques chirurgicaux)
pour le patient suspect ; appareil de protection respiratoire (APR)
de type FFP2 ; solution hydro-alcoolique (SHA) pour désinfecter les
mains avant et après le soin et dès le retrait des gants ; gants
non stériles à usage unique ; lunettes de protection en plus de
l’APR FFP2 pendant un soin exposant et thermomètre sans contact ou
à usage unique pour la vérification de la température du
patient ». Pour garantir l’approvisionnement des praticiens, la
diffusion de kits de protection aux professionnels de santé de
ville est envisagée même si aucune décision n'a encore été
prise.
Le professionnel de santé, un cas contact presque
comme les autres
Le guide détaille par ailleurs la conduite à tenir en cas de
suspicion d’infection par SARS-CoV-2. Il indique notamment que le
médecin de ville pourra au besoin « s’appuyer sur une expertise
collégiale via une conférence téléphonique, associant le
SAMU-Centre 15 qui l’aidera pour le classement du patient en lien
avec l’infectiologue référent ».
En outre, si le cas suspect a patienté en salle d’attente, il
conviendra de recenser les personnes présentes afin d’évaluer le
risque de contact en cas de confirmation de
l’infection.
Dans l’hypothèse d’un patient classé « cas possible »,
c’est le SAMU Centre 15 qui sera chargé d’organiser le transport
vers un établissement de santé habilité. Le médecin fera alors lui
aussi l’objet d’une évaluation en tant que personne contact et
bénéficiera en fonction de cette évaluation des mesures «
d’accompagnement personnalisé ». Notons à cet égard que «
les professionnels de santé exposés lors d’un soin auprès d’un
cas index en l’absence de mesures de protection efficaces ou en cas
de rupture accidentelle de protection sont considérés comme des
personnes contact à risque modéré/élevé et doivent bénéficier d’un
isolement à domicile d’une durée de 14 jours et d’un suivi
actif ».
Le guide n’oublie pas non plus les officines et estime qu’une «
attention particulière doit être portée à la présentation
spontanée d’un cas suspect dans une officine de pharmacie » et
propose, dans ce cas, la mise en place des mesures barrières et
d’éloignement des clients présents et une alerte rapide au
SAMU-Centre 15.
Bien, alors mise en quarantaine de chaque médecin en contact possible ? Petit problème :avec nos mesures actuelles en combien de temps en restera-t-il de disponibles?
Dr Philippe Ugarte
Réécoutons "l'air de la bêtise" de Jacques Brel. Il n'a pas pris une ride.
Le 22 février 2020
Ah que les décisions de nos administrations sont belles! Après avoir simplement distribué des flyers à l'arrivée aux voyageurs dans les aéroports, on se réveille. Mettre un masque au patient, voilà qui va régler le problème des soins dentaires. Bravo! Voilà des mesures qu'on ne prend pas chaque année pour la grippe - qui tue encore beaucoup, mais mesures qu'on prend pour le coronavirus qui tue, pour le moment, moins que son cousin grippal. Toute personne ayant de la fièvre devient un suspect, celle qui éternue un coupable, et si en plus c'est un asiatique...
Pour le moment l'insécurité et les agressions tuent plus dans les services d'urgence que le coronavirus. Et ça ne semble pas émouvoir le ministère de la Santé. Réécoutons "l'air de la bêtise" de Jacques Brel. Il n'a pas pris une ride.
Dr Jean-François Michel
Rôle des rongeurs ?
Le 23 février 2020
"Wu Jinxiang a finalement suggéré que les souris de Wuhan soient testées immédiatement. S'il s'avérait qu'elles étaient infectées par le virus COVID-19, alors les autorités de Wuhan devraient commencer une opération anti-rat complète."