Depuis le 1er mai, la mortalité est inférieure à celle de 2019

Paris, le mardi 9 juin 2020 - Depuis le début de la pandémie, l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) réactualise avec une fréquence exceptionnelle ses données sur la mortalité.

Dans son dernier point, comme élément nouveau, elle rapporte la mortalité survenue depuis le 1er mai.

Ainsi, entre le 1er et le 25 mai, 38 433 décès sont survenus en France, contre 40 059 à la même époque en 2019 (soit 4 % de moins) et 38 475 en 2018 (soit le même niveau).

Au total, le nombre de décès survenus entre le 1er mars et le 25 mai 2020 s’élève à 167 776 ; il est supérieur à celui enregistré sur la même période en 2019 (142 844, + 18 %) ou en 2018 (149 316, + 12 %).

Le nombre de morts, qui était en moyenne de 1 790 par jour sur la première quinzaine de mars 2020, augmente nettement à 2 250 au cours de la deuxième quinzaine. Il atteint un pic le 1er avril avec 2 799 décès enregistrés ce jour-là et diminue depuis (2 550 décès par jour en moyenne sur la première quinzaine d’avril, 1 880 au cours de la deuxième quinzaine). Il s’établit à 1 540 par jour en moyenne sur les vingt-cinq premiers jours du mois de mai.

On relèvera d’autres nouvelles données intéressantes qui concernent la mortalité depuis janvier.

Le nombre de décès survenus entre le 1er janvier et le 30 avril 2020 s’élève à 237 605 ; il est supérieur à celui enregistré sur la même période en 2019 (219 034, + 8 %) ou en 2018 (222 824, + 7 %).

Ces nouveaux chiffres invitent à s’interroger : si la diminution de la mortalité observée depuis le 1er mai se confirme jusqu’à la fin de l’année, serait-il possible que la mortalité de 2020 soit sensiblement la même que celle des années précédentes ?

A suivre, sans parti pris.

F.H.

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Vos réactions (2)

  • Mortalité avec et sans COVID

    Le 13 juin 2020

    Même observation faite dans le canton de Vaud (Suisse, 850 000 hab), et cela dès la même période. Comme si ceux qui seraient morts l'ont juste fait avant,... mais peut-être ce ne sont PAS les mêmes (une étude doit l'explorer), surtout que cela touche les personnes âgées, avec une concentration dans les EMS (EPADH) que l'on n'a pas considéré comme "population captive", donc particulièrement à risque: 60 % des morts du canton ! Les statisticiens purs et dure appellent cela un "effet de déstockage" inversé. Cela donnerait-il raison au modèle suédois ?

    Dr Virgile Woringer

  • Et 2017 ?

    Le 28 juillet 2020

    Vous oubliez même de dire qu’en 2017 la mortalité était probablement égale à 2020 ...
    Comparons finalement ces deux années d’une part dans les pays qui ont confiné sérieusement c’est à dire avec masques, et ceux qui n’ont pas confiné et enfin ceux qui ont confiné sans masques et avec illogisme du deconfinement interdisant les rassemblements de 12 et permettant les 5000 selon que le rassemblement en milieu clos ou ouvert peu importe que la couche d’air stagne ou qu’il y ait du vent qu'il y ait une CLIM intérieure ou qu’il n’y en ait pas.
    L’exemple des abattoirs n’a donné lieu à aucune conclusion pourtant logique sur l’atteinte des mammifères d’abattoir ...

    Dr François Roche

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