
CDC et FDA main dans la main pour réaliser ce rêve fou
Ce pari un peu fou serait ainsi en passe de se réaliser grâce à l’action conjuguée de ces deux agences sanitaires, pourtant réputées pour leur qualité et leur méticulosité.Selon une note révélée par la presse américaine, les CDC demandent ainsi aux gouvernements des États et aux administrations de plusieurs grandes métropoles de se préparer à une campagne de vaccination contre le coronavirus SARS-CoV-2 qui commencerait début novembre !
Les autorités sanitaires demandent ainsi « en urgence » que les États fédérés fassent le nécessaire afin que les centres de distribution d'un futur vaccin puissent être « complètement opérationnels d'ici le 1er novembre 2020 ». Le patron des CDC mentionne notamment d’organiser « la levée de restrictions administratives ».
D’autres documents visent à aiguiller les États dans la préparation de cette « immense tâche ». L'un deux élabore trois scénarios en fonction de l'avancée d'un « vaccin A » et d'un « vaccin B ». Ceux-ci correspondraient, selon les médias d'outre-Atlantique aux vaccins développés par le laboratoire américain Pfizer et la biotech américaine Moderna (qui seraient les premiers vaccins commercialisés utilisant un ARN messager).
« Les scénarios décrits plus bas doivent être utilisés par les États et les juridictions locales pour développer un plan opérationnel pour une vaccination précoce contre la Covid-19 alors que les approvisionnements de vaccins seront limités », explique ce document. Dans le premier scénario, selon lequel le vaccin A démontre son efficacité en premier, il est estimé qu’environ 2 millions de doses seraient disponibles d’ici fin octobre, puis 10 à 20 millions fin novembre. Dans cette note, sont notamment détaillées les conditions nécessaires au stockage des doses, ainsi que les populations qui devront être vaccinées de façon prioritaire, à savoir le personnel soignant et les travailleurs « essentiels ».
La FDA, qui autorise les médicaments aux Etats-Unis, semble aussi prête à marcher au même pas que les CDC pour réaliser cet tour de force avant l'élection présidentielle. Ainsi, le patron de cette agence, Stephen Hahn, n'a pas écarté l'hypothèse de l'autorisation d'un vaccin via une procédure d'urgence, avant même la fin des essais cliniques en cours !
Dans un entretien publié dimanche par le Financial Times, Stephen Hahn s'est défendu d'être soumis à la pression du président Trump pour autoriser un vaccin avant le scrutin présidentiel…
Pétard mouillé, péripétie électorale, pari dangereux (l'efficacité et les effets secondaires possibles des candidats vaccins ne pouvant être évalués en si peu de temps) ou exploit du type conquête de la Lune ou projet Manhattan auquel les américains nous ont habitué ?
Xavier Bataille