
Paris, le lundi 21 septembre 2020 – La réforme du troisième cycle des études de médecine a institué le statut de « docteur junior » d’un an pour les spécialités médicales et deux ans pour les spécialités chirurgicales.
Les affectations en stage pour ces docteurs juniors se font selon une procédure de « big matching » qui prend en compte le projet professionnel de l’étudiant* et les attentes des responsables de terrain de stage. Il est prévu deux « tours » de matching régional, à l’issue duquel si rien n’est trouvé pour le futur médecin, le choix peut être guidé par les ARS (Agence régionale de santé). Cette procédure pourrait, d’ailleurs, préfigurer ce qui remplacera les ECN dans quelques années.
En pratique, ce Big matching se déroule via la nouvelle plateforme « Siimop appariement » développée par l'UNESS (Université en numérique en santé et sport) via laquelle les internes candidatent à plusieurs offres de stage avec un dossier comportant CV et lettre de motivation. Dans un deuxième temps les responsables de terrain de stage étudient les candidatures et classent ces dernières. Enfin, un algorithme apparie internes et services.
La première expérimentation de ce système, en juin, avait été un véritable fiasco et le lancement avait finalement été reporté après une succession de bugs techniques.
Cette fois-ci, la procédure, qui concernait 1 226 docteurs juniors semble s’être déroulée sans écueil et 1179 internes ont déjà été affectés dont 98 % ont obtenu leur choix le plus désiré.
Seuls 47 internes n'ont pas eu d'affectation et ont pu recommencer le même processus le 18 septembre pour un résultat le 25 septembre. Un troisième tour éventuel reposera sur une « une audition individuelle » de l'interne avec le coordonnateur local, le doyen et l’ARS.
Si l’ISNI a salué la réussite de ce nouveau système, reste à savoir s’il ne fait pas la part belle à la cooptation…
*sans considérer, en principe, le classement aux ECN, qui reste
malgré tout connu des chefs de service.
X.B.