
Paris, le vendredi 7 mai 2021 – Depuis le 12 avril, des
autotests Covid-19 sont commercialisés en pharmacie au prix de 6 €
l’unité.
Confusion sur les indications
Selon un sondage de l’USPO (Union de syndicats de pharmaciens
d'officine), si 97 % des officines proposent des autotests, seuls
69 % en ont vendu dans le cadre de la prise en charge de
l’assurance maladie réservée aux salariés des services de soins à
domicile et aux « accompagnants familiaux ».
En outre, comme le souligne le président de ce syndicat,
Gilles Bonnefond, sur Europe 1 « les patients qui nous demandent
des autotests ne sont pas éligibles (…). Vous avez des demandes
pour des patients contacts, et les autotests ne sont pas indiqués
pour des patients contacts ou symptomatiques ».
En effet, ils sont indiqués uniquement chez les personnes de
plus de 15 ans qui n'ont pas de symptômes et ignorent s’ils ont été
en contact avec des patients infectés.
Ainsi, 55 % des officinaux disent faire face à des demandes «
non conformes » (pour dépister des cas contacts et/ou
symptomatiques).
Dans ce contexte, beaucoup d’officinaux refusent de vendre «
des autotests et ont réorienté les personnes vers des tests
antigéniques ou des tests PCR (...). Si les autotests remplacent
les tests antigéniques, il n'y aura plus la possibilité pour les
pouvoirs publics d'avoir une traçabilité de l'évolution du virus.
Ce serait dramatique, alors qu'on a des outils qui nous permettent
de suivre l'évolution du Covid-19 et de ses variants
».
Xavier Bataille