
Genève, le mardi 12 octobre 2021 - A moins de deux semaines de
la réunion de la Cop26 de Glasgow, l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) a publié lundi 11 octobre un rapport alarmant sur les
conséquences sanitaires du réchauffement climatique et les actions
indispensables à engager en matière de santé publique.
Intitulé « l’argument sanitaire pour une action
climatique » le document de 82 pages s’articule autour de dix
recommandations dressées pour éviter « la catastrophe
sanitaire » et pour faire de l’après Covid-19 un monde «
plus sain, plus juste et plus vert ».
Accompagné d’une lettre ouverte de soignants, le rapport de
l’OMS souligne dès ses premières lignes « le lien indissociable
entre climat et santé » faisant du réchauffement climatique «
la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est
confrontée ».
Dix recommandations
Rappelant que « la santé n’est pas négociable », l’OMS
invite fortement les États à mettre en place des systèmes et des
installations médicales écologiquement durables, de développer les
énergies renouvelables, de favoriser l’accès aux espaces verts tout
en priorisant la marche et le vélo ou encore de promouvoir une
production alimentaire durable et résiliente.
D’une manière générale, l’OMS exhorte tous les pays du monde à
« actualiser leurs engagements nationaux en matière de climat
dans le cadre de l’Accord de Paris afin de s’engager, dans une
mesure équitable, à limiter le réchauffement à 1,5 °C ».
« Si personne n’est à l’abri des effets du changement
climatique sur la santé, ce sont les personnes les plus vulnérables
et les plus défavorisées qui les ressentent de manière
disproportionnée » indique encore le rapport.
Prise de conscience collective
Pour l’OMS, comme pour de nombreux médecins, les conséquences
sanitaires restent extrêmement préoccupantes. En décembre dernier,
la revue The Lancet publiait son « compte rebours
annuel » soulignant que les conséquences sanitaires concrètes
du réchauffement climatique étaient d’ores et déjà
visibles.
C.H.