
Auckland, le lundi 13 décembre 2021 – Le gouvernement
néo-zélandais a révélé son plan visant à interdire définitivement
la vente de tabac à toute personne née après 2008 et donc à terme
d’éradiquer le tabac.
Un tabagisme plus élevé chez les maoris
« Nous voulons nous assurer que les jeunes ne commencent
jamais à fumer » a expliqué la ministre de la Santé Ayesha
Verrall. « En vieillissant, les générations futures ne pourront
donc jamais légalement acheter du tabac, c’est un jour historique
pour la santé de notre pays » a-t-elle conclu à l’issue de la
présentation de son plan. Ce nouveau programme anti-tabac prévoit
également la réduction drastique du nombre de points de vente de
tabac, de 8 000 à seulement 500 dès 2024 ainsi que la réduction du
taux de nicotine dans les cigarettes à partir de 2025. Les
campagnes de sensibilisation au danger du tabac seront également
renforcées. Cependant, le gouvernement n’a pas encore précisé
quelles sanctions seront appliqués en cas de vente et de
consommation illégale de tabac. Le projet de loi sera examiné par
le parlement néo-zélandais en juin prochain.
La France doit-elle suivre l’exemple néo-zélandais ?
Sans surprise, les cigarettiers sont vent debout contre cette
mesure. La branche néo-zélandaise de la firme British American
Tobacco a déclaré dans un communiqué que la création d’une
génération sans tabac était une mesure « non testée, infondée et
sans aucune preuve scientifique de son efficacité ». « Les
conséquences sont en fait une interdiction progressive, qui ne fait
que pousser la vente de tabac au marché noir » affirme le
cigarettier. La Première Ministre Jacinda Ardern s’est dit
consciente que son programme risque de faire augmenter le marché
noir, mais estime qu’une augmentation du prix du tabac entrainerait
les mêmes conséquences.
Quentin Haroche