Paris, le lundi 14 février 2022 - A deux mois du premier
tour de l’élection présidentielle, le JIM vous propose de retrouver
les principales propositions des candidats à la magistrature
suprême sur diverses problématiques sanitaires.
Premier thème que nous abordons, celui de la médecine libérale
et des déserts médicaux. Un article qui sera actualisé au gré de
l’évolution de la campagne et notamment d’une certaine future
probable candidature.
Selon une étude de la Direction de la recherche, des études,
de l’évaluation et des statistiques (Drees), 5,7 % des Français
vivaient en 2018 dans une zone considérée comme un désert médical,
c’est-à-dire sous-dotée en généralistes et en
spécialistes.
Un chiffre en augmentation (ils n’étaient que 3,8 % en 2015)
en raison du vieillissement de la population, de l’augmentation de
la demande de soins et du départ à la retraite de nombreux médecins
formés dans les années 1970. La question des déserts médicaux est
désormais un enjeu de société majeur, notamment pour la France «
périphérique ».
Pour lutter contre la désertification médicale, Valérie
Pécresse (LR) propose de subventionner les professionnels de
santé installés dans des « zones sous tension » selon leur
activité avec une dotation fixée par région par l’Assurance
Maladie. La candidate LR est la seule à proposer une hausse du
tarif de la consultation, qui passerait de 25 à 30 euros sans
augmentation du reste à charge et souhaite également rajouter une
année à l’internat de médecine générale dévolue à l’exercice dans
une zone sous dotée.
Pour parvenir à « l’éradication des déserts médicaux »
en 2027, Marine Le Pen (RN) avance elle sur deux axes : d’un
côté des « incitations financières fortes » avec une
possible « rémunération modulée selon le lieu d’installation
», de l’autre un investissement massif dans la télémédecine,
l’objectif étant d’arriver à un « rééquilibrage entre les
campagnes et les grandes métropoles ».
L’ancien journaliste Eric Zemmour (Reconquête) souhaite
quant à lui que « l’Etat embauche en urgence 1 000 médecins et
les envoie comme salariés dans les déserts médicaux ». Toujours
nostalgique des anciennes méthodes, le candidat d’extrême-droite
propose de rétablir les « obligations de garde » pour les
médecins libéraux pour « alléger ces services d’urgence qui sont
surchargés ».
Si la droite mise donc essentiellement sur les incitations
financières, à gauche on préfère faire appel à la contrainte.
Jean-Luc Mélenchon (LFI) veut ainsi que l’Etat puisse
imposer aux jeunes médecins libéraux leur lieu d’installation
pendant 10 ans, en échange d’une rémunération équivalente au SMIC
durant leurs années d’étude. Fabien Roussel (PCF) souhaite
quant à lui interdire aux médecins libéraux de s’installer dans
zones denses « sauf pour remplacer un départ ».
Des propositions proches de celle soutenues par Yannick
Jadot (EELV) qui propose à la fois d’imposer aux jeunes
médecins libéraux d’exercer dans des zones sous dotées pendant
trois ans et à la fois d’interdire l’installation dans une zone «
correctement pourvue » sauf en cas de départ. Un peu à la
marge, Anne Hidalgo (PS), qui se dit opposée à « toute
démarche autoritaire » propose de créer un statut de «
médecin assistant » qui serait déployé dans les territoires
en tension et rémunéré 3 500 euros par mois.
Pour palier le manque de médecins, les candidats de droite
comme de gauche sont unanimes : il faut former plus de
médecins.
Chaque camp avance ses propres chiffres : Anne Hidalgo
(PS) propose de former 15 000 médecins par an, Valérie
Pécresse (LR) 20 000 médecins. Eric Zemmour (Reconquête)
propose lui de supprimer le numerus clausus (qui n’existe déjà plus
depuis 2019) et de « doubler la capacité de formation ».
Jamais loin de ses thèmes de prédilection, il s’émeut qu’on ait «
empêché beaucoup de petits Français de devenir médecin pour
aller chercher des médecins étrangers qui ne sont pas forcément
meilleurs ». Marine Le Pen (RN) a quant à elle fustigé
la réforme des études de médecine de 2019, qualifiée d’ «
absurde et idéologique », sans préciser quel changement elle
souhaite apporter au système actuel.
Quant aux projets dans ce domaine du Président sortant, ils ne
seront précisés qu’après sa (très probable) candidature.
Tous les programmes me paraissent "has been". Pas assez de médecins? Possible, mais on fait travailler chaque médecin généraliste ou spécialiste avec 1 assistant ou assistante pour régler tous les problèmes administratifs et d'intendance et informatiques. Pour ce dernier point, on met à sa disposition, les références diagnostiques et thérapeutiques .. sans que le médecin ait à chercher pendant des heures. On fait de la télémédecine. On délègue des taches à des paramédicaux formés à ces taches déléguées, et on en forme en plus. On ajuste le numérus clausus en fonction du but recherché en nombre de médecins, on diminue par exemple d'1 à 2 années la durée des études, en supprimant beaucoup de connaissances inutiles au médecin, et par contre, on améliore en qualité la formation des médecins par les connaissances écrites et par la qualité de l'apprentissage dans les services hospitaliers et auprès de la médecine libérale. Et on met en place une vraie formation médicale continue obligatoire sur toute la carrière du médecin. Voila quelques unes de mes idées.