
L’essentiel du recueil de données s’effectue à partir
d’enquêtes régulièrement réalisées auprès des parents directement
et régulièrement sollicités depuis l’âge de 3 ans et demi.
L'Ined et l'Inserm ont rendu public de nouveaux résultats.
L’étude Elfe a ainsi permis d’établir que seuls 13,5 % des
parents suivent les recommandations concernant l'exposition aux
écrans (pas d'exposition avant l'âge de 2 ans et limitation à une
heure par jour après). Il apparait également que ces
recommandations sont moins bien suivies chez les parents séparés,
les mères âgées de moins de 40 ans, les parents ayant un faible
niveau d’études, les parents nés à l’étranger, les enfants souvent
gardés par leurs grands-parents et ceux dont les parents ont
eux-mêmes des loisirs centrés sur les écrans.
La cohorte Elfe a également mis en évidence le fait que la
consommation de fruits, de légumes et de poisson pendant la
grossesse est associée à des scores de développement plus élevés. À
l’inverse, une consommation importante de charcuterie pendant la
grossesse était associée à des scores de développement plus faibles
chez l’enfant à 1 et 2 ans, mais non à 3 ans et demi.
Une étude qui perd en représentativité ?
Ces travaux ont aussi mis en évidence que la typologie des
jeux (petite voiture ou poupée) est influencée par la composition
de la fratrie. Les jeunes garçons qui ont uniquement des sœurs sont
plus susceptibles que les autres cadets et les aînés/uniques de
jouer quasi quotidiennement à la poupée (33 % contre respectivement
17 % et 12 %) et sont un peu moins portés à jouer aux petites
voitures (87 % contre 90 %).
A l’inverse, les petites filles qui ont uniquement des frères
sont plus susceptibles que les autres cadettes et les
aînées/uniques de jouer tous les jours aux petites voitures (49 %
contre 25 % et 28 %) et sont moins un peu moins enclines à jouer à
la poupée (80 % contre 82 %).
A ce jour, 8 000 enfants ont été perdus de vue et seuls 10 000
restent suivis. Cette diminution fait craindre au Dr Marie-Aline
Charles, directrice de l’unité Elfe et directrice de recherche à
l’Inserm, une perte de représentativité dans les années à venir.
« Les familles participantes les plus fidélisées sont issues de
milieux sociaux un peu plus élevés que la moyenne. On perd surtout
les personnes qui ne trouvent pas le temps de s'impliquer dans
l'enquête et ne perçoivent pas l'intérêt de cette enquête.
»
X.B.