Vaccination Covid-19 : 72 personnes ont été indemnisées pour des effets secondaires

Paris, le jeudi 13 juillet 2023 – Deux ans et demi après le début de la vaccination contre la Covid-19, l’Oniam a reçu au total 1 020 demandes d’indemnisation pour des effets secondaires.

N’en déplaise aux complotistes, les vaccins contre la Covid-19 qui ont été utilisés en Occident se sont montrés tout à la fois efficaces (tout au moins en ce qui concerne la limitation des formes graves) et sûrs, avec des effets secondaires graves extrêmement rares. Rare ne veut cependant pas dire inexistant et depuis un peu plus de deux ans et demi qu’a commencé la campagne de vaccination contre la Covid-19, l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) instruit des demandes d’indemnisation émanant de personnes estimant avoir été victimes d’effets secondaires induits par la vaccination.

Alors que la vaccination contre la Covid-19 n’est désormais plus au cœur de l’actualité, des premiers chiffres sur ces indemnisations ont été rendus publics ce mercredi par François Toujas, actuel président de l’Etablissement français du sang (EFS) et candidat au poste de président de l’Oniam, lors de son audition par la commission des affaires sociales du Sénat. Il a ainsi indiqué qu’à la date du 30 juin, l’Oniam avait reçu au total 1 020 demandes d’indemnisation, qu’il en avait examiné 241 et qu’il s’était prononcé en faveur d’une indemnisation pour 72 personnes vaccinées. Des chiffres qui restent relativement modestes quand on sait que plus de 150 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 ont été administrées en France et que 54 millions de Français ont reçu au moins une dose d’un vaccin. Le taux d’indemnisation suggère qu’une partie relativement importante des demandes (un peu plus d’un tiers) apparaisse fondée aux experts de l’Oniam (tandis qu’il est probable que la pertinence d’analyse de ces derniers sera discutée).  

Myocardite, paralysie faciale et AVC

Parmi ce millier de demande d’indemnisations pour des effets secondaires liés aux vaccins, 69 % concernent le vaccin à ARNm de Pfizer, 20 % celui de Moderna, 9 % le vaccin à adénovirus d’AstraZeneca et 2 % celui de Jansen, ce qui correspond peu ou prou à la fréquence d’utilisation de ces différents vaccins rappelle François Toujas.

Comme on pouvait s’y attendre, ces demandes d’indemnisation concernent avant tout des cas de péricardite et de myocardite (211 dossiers). Il a en effet été prouvé que les vaccins à ARNm et notamment celui des laboratoires Moderna pouvaient faiblement augmenter le risque de myocardite, notamment chez les sujets jeunes et ce vaccin était ainsi déconseillé chez les personnes de moins de 30 ans. Viennent ensuite les troubles neurologiques (196 dossiers, dont 33 avec paralysie faciale), les troubles cardio-vasculaires dont les AVC et les thromboses (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les problèmes auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers).

Encore 768 dossiers à instruire

Il reste au total 768 dossiers d’indemnisation post-vaccination en cours d’instruction, dont le traitement sera « un des sujets essentiels pour l’Oniam » dans les prochaines années estime François Toujas. Le candidat au poste de président de l’Oniam n’a pas indiqué le montant moyen des indemnisations, mais on sait que l’Office verse en moyenne environ 106 000 euros aux individus qu’elle indemnise pour un accident médical. Ces chiffres ne correspondent cependant qu’aux personnes qui ont décidé de passer par la procédure amiable de l’Oniam. Ils ne prennent donc pas en compte les individus qui ont préféré se tourner vers la voie plus classique mais bien plus longue des tribunaux.

La France n’est évidemment pas le seul pays où des individus ont été victimes d’effets secondaires suite à cette campagne de vaccination mondiale. En Allemagne, plusieurs milliers de personnes affirmant être victimes d’effets secondaires ont ainsi intenté un procès à la firme BioNTech, qui a conçu le vaccin à ARNm contre la Covid-19 en partenariat avec Pfizer.

Quentin Haroche

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Vos réactions (1)

  • Et....

    Le 01 août 2023

    Sous réserve d’honnêteté, cela est loin d’être terminé ! Quand je revois le ministre Véran vacciner en direct sa collègue enceinte. Gare à l’aseptise, et à la pratique quasi illégale et commerciale de la médecine !

    Dr J-P Vasse

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