Protection civile et lutte contre les catastrophes : qui fait quoi ? Qui dit quoi ? Qui est responsable de quoi ?

Le Congrès Européen de Protection Civile, véritable plateforme pour les décideurs et acteurs  de la Protection Civile et de la lutte contre les catastrophes, a fêté son 10e anniversaire cette année à Bonn. Les communications émanaient de responsables tant des Länder et de l’Etat Fédéral Allemand, que de responsables de l’Union Européenne ou de pays invités. Le programme principal, sous forme de « points de situations » par des personnalités tant politiques, qu’administratives, ou scientifiques, était ensuite complété par des discussions d’intervenants possédant une expertise de niveau international. Le workshop de médecine de catastrophe, placé sous l’égide de la Société Allemande de Médecine de Catastrophe, était principalement consacré à la question de la gestion de camps de réfugiés et aux interventions dans le cadre de l’union européenne. Les Autrichiens ont fait le bilan de leur unité d’intervention internationale et il fut question de l’ouragan Katrina à partir d’une expérience de terrain.

Vers une internationalisation des pratiques

La dimension de plus en plus internationale des problèmes et de l’activité en matière de Protection civile a été soulignée. Ainsi l’Office fédéral de Protection Civil s’est associé avec la Protection Civile européenne, collaboration qu’il veut intensifier. Beaucoup d’attentes sont suscitées par les applications des recherches en cours en matière de Protection Civile. Trois thèmes ont été principalement traités : l’alerte précoce, l’information de la population et l’augmentation de son niveau de résilience. En particulier, il s’agit de promouvoir la question de la protection civile des personnes handicapées sensorielles et mentales. Etaient au centre des débats : l’importance du réseau international pour la pratique et l’augmentation des catastrophes naturelles et des problèmes climatiques extrêmes avec leurs implications en termes de protection des populations (d’autant qu’elles n’ont pas de frontière et nécessitent une coopération transfrontalière). La place de plus en plus importante que prend l’European Response Command Center (ERCC) et l’UE en matière de catastrophe a également été mis en exergue. Il en est de même en ce qui concerne la compétence qui lie les états membres de l’UE en matière de Protection Civile, comme ce fut le cas dans les Balkans, où plus de 20 nations européennes sont intervenues lors des inondations massives de Bosnie-Herzegovine et de Serbie. Les discussions ont porté sur la nécessité d’une intervention internationale de niveau qualitatif élevé tant au plan humanitaire qu’en matière de protection civile. Afin d’éviter le « tourisme humanitaire », la certification des équipes devra devenir un critère majeur pour l’intervention internationale.

Les 3C en questions 

Le concept des 3 C -Crisis management, Cyber sécurité et  Contre terrorisme- a fait  l’objet de nombreuses questions: comment intervenir ? Comment prévenir les dégâts sociaux ? Comment rechercher les informations, produire des recommandations et mobiliser la population ? Rappelons que seulement 20 % des questions de sécurité, et notamment de cyber sécurité, dépendent du secteur public et 80 % du secteur privé, en particulier tout ce qui concerne l’énergie et les secteurs vitaux de l’activité économique ou les services de santé. Une stratégie de contre terrorisme est indispensable pour la cyber sécurité. Le concept de « cyber awarness & alert on line » a été détaillé avec les possibilités d’alertes ciblées aux populations. La réflexion est axée autour de la balance entre sécurité et mobilité, de la nécessité d’une collaboration publique-privée, de la résilience de la population. Qui fait quoi ? Qui dit quoi ? Qui est responsable de quoi ? Ce sont les questions qu’il faut se poser en termes de management de crise, surtout si un problème non identifié survient.

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