Dr Julie Perrot
Publié le 03/02/2010
Allergie : les coronaires aussi ?
L’examen des données du National Health and
Examination Survey (NHANES) III par des auteurs de
Philadelphie suggère que le fait d’avoir des symptômes d’allergie,
rhinite ou conjonctivite allergiques par exemple, serait
significativement associé à une augmentation du risque de maladie
coronarienne. Dans la population étudiée, comprenant 8 651 sujets,
la prévalence de la maladie coronarienne s’est avérée de 4 % chez
les sujets indemnes de symptômes d’allergie (qui comptaient pour
36,5 % de la population d’étude), de 4,8 % chez ceux ayant une
rhino-conjonctivite sans sifflement respiratoire (45,9 % de la
population d’étude) et de 12,8 % chez les sujets ayant une
rhino-conjonctivite avec wheezing (17,6 % de la population d’étude)
(p < 0,001). L’analyse a pris en compte de nombreux facteurs
confondants potentiels : l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, les
revenus du foyer, l’existence d’un asthme, d’une BPCO, d’une HTA,
d’un diabète, d’une obésité abdominale, d’un HDL-cholestérol bas,
d’une hypercholestérolémie, le tabagisme, la consommation d’alcool,
l’activité physique, la CRP. Après ajustements sur ces facteurs,
les odds ratios pour le risque de maladie coronarienne étaient de
1,37 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,00 à 1,88 ;
p=0,049) dans la rhino-conjonctivite sans sifflement respiratoire
et de 3,04 (IC95 de 2,08 à 4,44 ; p<0,001) dans la
rhino-conjonctivite avec wheezing, et plus élevés chez les femmes
que chez les hommes.
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