Allergie : les coronaires aussi ?

L’examen des données du National Health and Examination Survey (NHANES) III par des  auteurs de Philadelphie suggère que le fait d’avoir des symptômes d’allergie, rhinite ou conjonctivite allergiques par exemple, serait significativement associé à une augmentation du risque de maladie coronarienne. Dans la population étudiée, comprenant 8 651 sujets, la prévalence de la maladie coronarienne s’est avérée de 4 % chez les sujets indemnes de symptômes d’allergie (qui comptaient pour 36,5 % de la population d’étude), de 4,8 % chez ceux ayant une rhino-conjonctivite sans sifflement respiratoire (45,9 % de la population d’étude) et de 12,8 % chez les sujets ayant une rhino-conjonctivite avec wheezing (17,6 % de la population d’étude) (p < 0,001). L’analyse a pris en compte de nombreux facteurs confondants potentiels : l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, les revenus du foyer, l’existence d’un asthme, d’une BPCO, d’une HTA, d’un diabète, d’une obésité abdominale, d’un HDL-cholestérol bas, d’une hypercholestérolémie, le tabagisme, la consommation d’alcool, l’activité physique, la CRP. Après ajustements sur ces facteurs, les odds ratios pour le risque de maladie coronarienne étaient de 1,37 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,00 à 1,88 ; p=0,049) dans la rhino-conjonctivite sans sifflement respiratoire et de 3,04 (IC95 de 2,08 à 4,44 ; p<0,001) dans la rhino-conjonctivite avec wheezing, et plus élevés chez les femmes que chez les hommes.

Dr Julie Perrot

Référence
Kim J et coll. : Common allergic symptoms and the risk of coronary heart disease. American Heart Association (AHA) scientific sessions 2009 (Orlando) : 14-18 novembre 2009.

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