Attrape-moi si tu peux !

Sydney, le samedi 25 mars 2017 - Si les affaires d’usurpation de titre de médecin sont monnaie courante, l'aventure du "docteur" Shyam Acharya n’en demeure pas moins étonnante.

Né en Inde, son cursus a basculé de celui de petit voleur à médecin respecté lorsqu’il a eu « la chance » de dérober le portefeuille d’un médecin britannique d’origine indienne, Sarang Chitale qui était alors en villégiature au pays natal. Plutôt que de seulement récupérer des billets de banque, il a préféré voir les choses en grand et tirer le maximum de profit de son larcin avec une usurpation d’identité !

Il s’est dans un premier temps servi du passeport pour s’installer en Australie, où le Conseil médical de l'Etat de Nouvelle-Galles a appuyé sa demande de visa avant de l’aider à obtenir la nationalité australienne. Ce subterfuge lui a permis d’exercer la médecine dans quatre hôpitaux différents sur une période de 11 ans !

Après ces années d’exercice hospitalier il est également parvenu à se métamorphoser en chercheur et à se faire embaucher en tant que tel dans l’industrie pharmaceutique, où son absence de compétences a enfin été remarquée.

L’usurpateur a quitté l’Australie sans laisser d’adresse et les autorités de santé de ce pays se penchent sur les dossiers médicaux des patients qu’il a eu à soigner durant sa "carrière"…

F.H.

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions (2)

  • Usurpation d'identité

    Le 25 mars 2017

    Et nous, on nous embête pour des prescriptions d'oméprazole statistiquement plus importantes que la moyenne des prescripteurs.

    Dr Marc Lemire

  • Incompétance

    Le 25 mars 2017

    Voilà qui illustre bien la nécessité d'une évaluation (pas seulement formation) continue des professionnels de santé.

    Dr Christian Marty

Réagir à cet article

Les réactions sont réservées aux professionnels de santé inscrits et identifiés sur le site.
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.


Lorsque cela est nécessaire et possible, les réactions doivent être référencées (notamment si les données ou les affirmations présentées ne proviennent pas de l’expérience de l’auteur).

JIM se réserve le droit de ne pas mettre en ligne une réaction, en particulier si il juge qu’elle présente un caractère injurieux, diffamatoire ou discriminatoire ou qu’elle peut porter atteinte à l’image du site.