
Xavier Bataille
Xavier Bataille
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Nous sommes incapables de délivrer un doliprane sans l’aval du médecin...et on nous laisserait signer un certificat de décès ?! Au bout de 20 ans de service, c’était vraiment LA compétence qui me faisait rêver...
Christelle B. IDEL à Metz
Nous sommes obligés de passer par le medecin pour avoir une ordonnance DSI ou le contre signer pour des soins de notre rôle propre et là on nous offre la lune !
Quel bonheur d'aller croquer les orteils !
Patrick Biancolli (IDE)
Il y a vraiment des moments où l'on pourrait penser que certaines idées sortent tout droit du "Collège de Pataphysique". La remarque ironique de Christelle semble rejoindre mon point de vue.
Auxiliaires médicaux, nous ne pouvons ignorer nos limites et entre autres nos carences qui ne sont que le fossé qui sépare notre formation, même en" pratiques avancées", de celle des médecins.
Ces derniers ont longuement cheminé en "nosologie" et "sémiologie", ont vraisemblablement eu au moins quelques heures de formation en "médecine légale" qui font qu'on n'appelle pas systématiquement un "Légiste" pour constater un décès mais simplement un "médecin "(parfois même assermenté).
Aurait-on introduit une catégorie de "décès bénins" dont on pourrait confier le constat et la certification aux infirmiers(es) et, de "décès graves" qui nécessiteraient un médecin devenu disponible, le temps nécessaire lui ayant été rendu par les infirmiers(es) qui s'occuperaient des "décès bénins" C.Q.F.D.? .L'histoire ne dit pas qui aura décidé de la "bénignité" (banalité, si vous préférez) et de la "gravité", voire du caractère potentiellement "médico-légal" du décès. Hé oui! "C'est pas seulement à Paris que le crime fleurit/ Nous, au village aussi, l'on a de beaux assassinats." disait Brassens.
Il est à remarquer que les mêmes "raccourcis saisissants" sont empruntés chaque fois qu'on cherche à contourner plutôt qu'à résoudre le problème de raréfaction des médecins et chaque fois on fait semblant de "supposer le problème résolu" en omettant (volontairement ou pas?) l'écueil essentiel: il manque quelques années de formation et l'étude appuyée de quelques matières fondamentales pour que nous puissions suppléer au médecin dans des situations de "diagnostic" (et là c'est le cas), comme pour les soi-disant "maladies bénignes en consultation "avancée". En fin d'école primaire, on apprenait en mathématiques ce qui s'appelait alors le "raisonnement par l'absurde" et dont la formule consacrée était: "supposons le problème résolu". Essaierait-on de nous en refaire une resucée à la sauce Alfred Jarry? Même Cyrano dirait:"C'est un peu court". Et ceci reste vrai, même pour celles et ceux d'entre nous qui ont poursuivi des formations universitaires spécialisées de Master 1 et 2 et même de doctorat tant qu'il ne s'agit pas du "Doctorat en Médecine".
H.TILLY
IDE, MKDE.
Ce n'est pas un décret qui permettra à nos amies infirmières de détecter les signes faisant suspecter un crime puisque, comme le rappel avec esprit H. Tilly, c'est là qu'est le problème.
Comme toujours il faut une (vraie) formation en regard d'une compétence. Les médecins sont supposés, ici, l'avoir reçu en médecine légale. Pas les infirmières. Si on souhaites permettre à certaines de prendre cette responsabilité il faut les former et contrôler l'acquisition des connaissances. Elles seront alors tout à fait capable, j'en suis sûr, d'examiner le décédé et de délivrer ou non le certificat de décès.
Dr Yves Gille