Charleroi, le samedi 9 juillet 2016 - Alors que quelques juilletistes se sont déjà embarqués vers d’autre cieux plus ou moins exotiques et que la frénésie des vacances battra bientôt son plein, certains des impétrants de cette grande transhumance sentent déjà poindre en eux l’angoisse de devoir prendre l’avion.
Cette catégorie de la population, que l’on appelle parfois avionophobe aura une destination à privilégier cette année…Charleroi ! Cette ville du plat pays, n’est pas, malgré tous ses charmes, la première destination touristique à laquelle on pense pour ses villégiatures d’été, néanmoins, grâce à la collaboration du BSCA (Brussels South Charleroi Airport) et de l'ISPPC (Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi), elle dispose désormais d’un centre, installé dans une ancienne aérogare de l'aéroport, destiné à lutter contre cette phobie.
Noël Schepers, psychologue, explique cette « thérapie » qui s’étale sur 3 jours : « Le programme consiste d’abord en une consultation psychologique classique, l’accueil à l’aéroport, l’explication du fonctionnement d’un avion de la construction à la sécurité. L’après-midi du deuxième jour, c’est la préparation au vol réel en allant dans l’aérogare prendre l’ambiance de la file d’attente pour appréhender les bruits et les odeurs par exemple. Le troisième jour, c’est le vol réel de préférence sur une demi-journée : vol le matin et retour sur le temps de midi pour avoir l’occasion de faire deux décollages et deux atterrissages. Enfin, on utilise un simulateur et la réalité virtuelle qui permet à la personne de se sentir presque comme dans un avion tout en y étant pas mais en ayant un déclenchement de réaction émotionnelle liée au fait d’être dans un endroit qu’elle redoute par ailleurs ».
Ce programme de traitement a un coût estimé à 500 euros (en partie pris en charge par les mutuelles), vols compris. Le prix à payer pour certains afin de prendre enfin l’avion sereinement…
FH
