
Elle a ainsi annoncé la distribution aux Agences Régionales de Santé (ARS) de 50 millions d'euros supplémentaires, qui devraient faire partie (en sus des 100 millions inscrits au budget 2018 de la Sécurité sociale) d’un plan, à la fois financier et technique, pour « accompagner au cas par cas, en fonction des difficultés, les EHPAD qui souffrent aujourd'hui d'un manque de moyens ».
Elle va également ordonner aux ARS de développer des structures d’appui pour favoriser des coopérations et des mutualisations entre établissements de différentes envergures. Au total, elle a promis que « les professionnels vont sentir la différence cette année ».
Mardi prochain : la réponse de la rue
Néanmoins, la tant décriée réforme du financement des EHPAD, initiée en 2017, sera, elle, poursuivie, mais le ministre a assuré que les quelques centres qui en pâtissent seront les premiers bénéficiaires de l’enveloppe.Par ailleurs, à l’Assemblée nationale, le ministre avait mis en avant la création de 4 500 nouvelles places en EHPAD prévues par la dernière loi de financement de la sécurité sociale.
Cependant, cette batterie de réformes qui doit être intégralement déflorée demain, ne sera probablement pas susceptible d’apaiser les tensions alors qu’une journée nationale de grève, portée par des syndicats unanimes, est prévue le mardi 30 janvier pour réclamer « l'augmentation des effectifs, gage de l'amélioration de la prise en charge des résidents ».
Gageons également, que même avec toute la bonne volonté possible, ces 50 millions d’euros, alors qu’il existe en France plus de 7 000 EHPAD ne seront pas suffisants pour enrayer le naufrage en cours.
Frédéric Haroche