Dans ce contexte, les derniers résultats des études cliniques de l’entecavir (Baraclude ®) issus de la recherche des laboratoires Bristol-Myers Squibb, présentés au congrès de l’EASL en avril 2009 à Copenhague apportent beaucoup d’espoir. En effet, l’entecavir permet une négativation prolongée de la réplication avec une charge virale indétectable à 5 ans chez 94 % des 98 patients traités (naïfs de traitement anti-nucléosidique), sans effets indésirables majeurs. Ce contrôle viral au long cours permet de réduire l’inflammation hépatique et d’améliorer la fibrose qui n’est plus considérée comme un processus irréversible. Chez les patients naïfs de traitement anti-nucléosidique suivis pendant 6 ans, le taux de résistance n’était que de 1,2 %. En revanche chez les patients aux antécédents de résistance à la lamivudine, l’entecavir n’était efficace que dans 50 % des cas ; ce qui contre indique son utilisation en monothérapie après échec de traitement par lamivudine.
Ces résultats confirment que l’entecavir est un médicament majeur dans l’arsenal thérapeutique contre l’hépatite B en absence de résistance antérieure à la lamivudine. Des études chez les transplantés ainsi que de combinaison thérapeutique sont actuellement en cours. L’amélioration de la fibrose chez les malades inactifs (charge virale indétectable) sous traitement confirme la nécessité de maintenir une charge virale indétectable au long cours.
Dr Julie Vincent