Sur 1 681 sujets logés en centre pour SDF, 24 cas de pellagre ont été diagnostiqués. Les sujets présentaient des signes dermatologiques (92 % des cas), digestifs (46 %), neurologiques (29 %), généraux (17 %), psychiatriques (75 %) et des addictions (alcoolisme 62 %, tabagisme 71 %). Seulement 29 % avaient une couverture sociale.
La pellagre n’a donc pas disparu en France. Due à une carence en vitamine B3 (ou PP), elle provoque d’abord des lésions cutanées érythémateuses en zones découvertes, puis une diarrhée chronique avec amaigrissement et déshydratation, et une encéphalopathie avec troubles de la mémoire, confusion et démence. Le traitement associe la vitamine B3 (en supplémentation de polyvitamines) et un régime alimentaire riche en viande, abats, poisson et légumes frais.
Véronique Canac