Le salaire de la larme

New-York, le samedi 11 juin 2022 - C’est une protestation qui a fait du bruit sur les réseaux sociaux. Camille Johnson, une Américaine de 25 ans a publié et commenté vertement la facture établie par un médecin pour des soins prodigués à sa sœur, atteinte d’une maladie rare qui n’a pas été précisée.  

Au mois de janvier dernier, la jeune femme a consulté ce praticien qui a effectué un bilan de santé comprenant une série d’examens (tests ophtalmologiques, analyses sanguines, etc…). La note reçue quelques jours plus tard d’un montant total de 485 dollars précisait que 40 dollars avaient été retenus au titre d’une « brève évaluation émotionnelle et comportementale », en réponse à une crise de larmes de la patiente ! « On lui a facturé 40 dollars sans chercher à savoir pourquoi elle pleurait, sans essayer de l'aider, sans faire d'évaluation, sans lui prescrire quoi que ce soit, sans rien faire » décrypte Camille Johnson.

Le médecin aurait justifié auprès de sa malade que cette crise de larmes lui avait permis de dépister ses problèmes de santé mentale. En effet, depuis 2015, aux États-Unis, les omnipraticiens peuvent facturer une « évaluation émotionnelle ».

Dénoncer ces faits est capital pour Camille Johnson : « Nous avons besoin d’un changement radical dans le secteur de la santé et j’ai pensé que partager une histoire vécue serait un bon moyen d’ouvrir le débat », a-t-elle expliqué au quotidien britannique The Independent.

Notons que non seulement en France la cotation « évaluation émotionnelle » n’existe pas et que surtout la consultation d’un praticien français n’atteint jamais 485 euros… Il y a sûrement un juste milieu !

X.B.

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