
Rio de Janeiro, le samedi 10 septembre 2016 – La simulation de handicap est devenue un problème inattendu dans les compétitions de handisport et bien que tous les impétrants soient théoriquement examinés et classés dans les catégories correspondantes de handicap, passer au travers des mailles du filet demeure possible.
Le plus grand scandale ayant touché les Jeux paralympiques est l'envoi par l'Espagne aux Jeux de 2000 à Sydney d'une équipe de basketball principalement composée d'athlètes en pleine santé à la compétition réservée handicapés mentaux. Cette affaire avait même amené le Comité international paralympique à suspendre les épreuves pour athlètes handicapés mentaux jusqu’aux jeux de Londres, le temps de mettre en place des procédures de vérification plus strictes.
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir
Outre le handicap mental, la déficience visuelle est elle aussi parfois l’objet d’imposture. Ainsi d’Yvonne Hopf, une allemande quintuple championne olympique en handisport, obligée d’arrêter sa carrière…après qu’elle soit parvenu à obtenir son permis de conduire entre deux J.O ! Ou de cette athlète russe "aveugle" qui s’est démasquée en sautant de joie à la vue de son temps sur un panneau d’affichage !
Guérison miraculeuse
Certaines de ces tromperies prennent parfois une tournure presque cocasse. Ainsi de la cycliste handisport hollandaise Monique van der Vorst, qui avait remporté deux médailles d'argent aux Jeux paralympiques de 2008 et qui a dû reconnaître, que la « guérison miraculeuse » qu'elle avait avancée en 2010 pour expliquer pourquoi elle pouvait dorénavant marcher après avoir passé 13 ans dans un fauteuil roulant, était un mensonge…
Gageons que ces Jeux paralympiques qui s’ouvrent à Rio ne seront pas exempt de telle mystification, après que les épreuves ‘traditionnelles’ aient déjà étaient épinglés pour la faiblesse de leur contrôle antidopage…
Frédéric Haroche