Lévothyrox : le JIM se fâche !

Paris, le jeudi 30 novembre 2017 – Les experts ne veulent plus parler. Sur différents sujets, nous constatons que certains de nos interlocuteurs refusent désormais de s’exprimer, qu’il s’agisse par exemple des dangers supposés des ondes électro magnétiques ou encore du Lévothyrox. Les passions autour de ces sujets sont telles et les invectives si rapides que certains spécialistes ont décidé de se taire.

Ce que nous pensons de l’affaire Lévothyrox

Il n’est pas difficile de comprendre les raisons de cette position de retrait. Nos articles sur le Lévothyrox par exemple suscitent chaque jour de nouveaux messages courroucés de personnes qui nous reprochent parfois vigoureusement notre approche de l’affaire. Il nous a semblé que le changement de formule du Lévothyrox a provoqué chez certains patients particulièrement sensibles un dérèglement de leur fragile équilibre thyroïdien, entraînant des effets transitoires. Ces derniers étaient prévisibles et avaient même été prévus par le laboratoire Merck Serono et par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Mais la communication vers les patients a été totalement insuffisante et défaillante. Aussi, certains patients ont souffert d’effets secondaires, sans avoir été alertés auparavant ni du changement de formulation et encore moins des réactions potentielles. Cette situation a créé les conditions d’une défiance qui amplifiée par internet et par le nombre de gens potentiellement concernés (trois millions de personnes prennent du Lévothyrox) a contribué à une crise médiatique d’une grande ampleur. Cependant, il est plus que probable que le nouvel excipient ne présente aucune toxicité et que la nouvelle formule apporte une meilleure stabilité (et donc une meilleure prise en charge). Par ailleurs, un certain nombre des effets secondaires rapportés pourrait être lié à un effet nocebo (notamment ceux qui ne sont pas associés à des variations du taux de TSH). Parallèlement, comme souvent, il nous semble que la gestion par les autorités de la situation a été parfois plus dictée par la nécessaire réponse à l’émotion que par la raison : le retour de l’ancienne formule du Lévothyrox, même s’il paraissait inévitable face à l’ampleur prise par la crise, pourrait avoir renforcé la confusion et le sentiment de défiance.

Et maintenant, les morts…

Cette appréciation de la situation (qui sera peut-être contredite si l’on parvient à démontrer les effets défavorables du manitol à court terme) ne coïncide pas avec l’approche d’une grande partie de la presse, qui n’hésite pas à relayer des informations alarmantes et manifestement exagérées si ce n'est non fondées. Ainsi, peut-on lire aujourd’hui que treize ou quatorze décès ont été signalés. Le premier média à avoir repris cette information est peu connu : le magazine Ebdo. Il s’agit d’une revue dont le lancement est prévu le 12 janvier, qui se veut indépendante et sans publicité, et qui a déjà commencé à œuvrer sur internet, comme en témoigne cette "information". Ebdo n’hésite pas à parler des « morts du Lévothyrox » et fustige les dissimulations et mensonges des autorités. Ces données ont parfois été reprises sans filtre, comme dans Le Monde et 20 minutes. Dans les colonnes de ce dernier, on peut lire par exemple : « plus de dix décès de patients traités au Lévothyrox ont été enregistrés ces dernières semaines dans la base nationale recensant les effets indésirables des médicaments (…). Une information confirmée par l’ANSM ». En réalité, l’ANSM reconnaît que plusieurs décès ont été rapportés, mais dans les faits, pour aucun, un lien ne peut être établi avec le Lévothyrox. Compte tenu du nombre de personnes prenant du Lévothyrox (3 millions) et de la mortalité française (environ 600 000 décès par an), on peut en effet s’attendre à ce qu’un peu moins d’une centaine de personnes traitées par ce médicament décèdent quotidiennement (et la prise ou non d’une ancienne ou d’une nouvelle formule de leur traitement n’y changerait hélas rien !). Même si l'on ne tient compte que des 15 000 personnes ayant signalé un effet indésirable en octobre, au moins 75 décès incidents auraient pu être enregistrés sur 6 mois dans l'hypothèse optimiste où ces sujets auraient un état de santé équivalent à celui de la population générale. 

En réalité, parmi les morts signalés, il s’agissait toujours de patients souffrant de pathologies graves et complexes et qui accessoirement étaient traités par Lévothyrox comme une personne sur 20 en France. Par ailleurs, dans de multiples effets indésirables signalés, l’exposition au Lévothyrox est souvent mal documentée. Parmi les premiers décès qui étaient analysés dans l'enquête de pharmacovigilance (et donc nullement cachés !) en octobre 2017(n=4), étaient par exemple signalés une patiente recevant un lourd traitement psychiatrique, un tableau d’œdème pulmonaire avec insuffisance cardiaque (chez une femme qui n’avait jamais changé de formule), un AVC chez une femme diabétique de 87 ans ou encore une mort subite à 78 ans avec une imputabilité bien plus forte concernant ses multiples autres traitements. De la même manière, pour trois cas d’anomalies congénitales, au-delà de l’exposition à la nouvelle formule du Lévothyrox on retrouve des historiques maternels très lourds (exposition au valproate, thérapie antirétrovirale, traitement pour troubles bipolaires etc) ou des complications fœtales graves. Ainsi on le voit, il semble impossible d’en conclure à l’existence de décès liés au Lévothyrox.
Utiliser ainsi des chiffres rendus publics pour attiser l’inquiétude apparaît à la fois inepte et contre-productif quand on feint de souhaiter une société plus transparente !

L’effet nocebo existe, nous l’avons rencontré !

La mise en avant de décès potentiellement liés à la nouvelle formule du Lévothyrox pourrait viser à nier l’existence d’un quelconque effet nocebo (dont l’évocation est assimilée à une forme de mépris pour les patients !). Pourtant, un effet nocebo est régulièrement observée lors du passage d’un médicament à un autre. Ainsi, deux études récentes ont mis en évidence ce phénomène chez des patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique au moment de voir leur traitement princeps remplacé par un biosimilaire. Dans Arthritis Rheumatology, en octobre, une équipe néerlandaise rendait compte chez 192 patients d’un taux important de "discontinuité" du traitement (25 %) en lien avec le passage (consenti et conscient) d’un traitement à un autre. Il est intéressant de constater que dans la majorité des cas, cette "discontinuité"  ne s’appuyait pas sur des manifestations "objectives" d’aggravation de la maladie. Un mois plus tard, dans Joint Bone Spine, une équipe bordelaise s’intéressait au passage de Remicade au biosimilaire correspondant chez 100 patients atteints de différents rhumatismes inflammatoires. D’abord, on constate que 11 patients ont refusé l’échange. Puis, après 33 mois, 72 % des 89 malades traités par biosimilaire continuaient à prendre ce dernier (ce qui est plus faible que dans les études historiques visant à établir l’efficacité du biosimilaire). On remarque que parmi les 25 arrêts du traitement, onze interruptions ne correspondent pas à un signe objectif de reprise d’activité de la maladie : l’exclusion de ces cas permet de retrouver des chiffres semblables aux travaux historiques destinés à évaluer le biosimilaire. Ces données signalent une nouvelle fois l’importance de l’effet nocebo lors du transfert d’un traitement vers un autre, même en l’absence de défaut de communication. Des éléments à méditer face à une affaire comme celle du Lévothyrox.

Aurélie Haroche

Références
Arthritis Rheumatol. 2017 Oct 18. Doi : 10.1002/art.40324
Joint Bone Spine 2017 Nov 14. Doi :0.10106/j.jbspin.2017.10.003

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Vos réactions (29)

  • Il n'y a donc plus que le JIM à rester crédible ?

    Le 30 novembre 2017

    Très bon argumentaire.
    Voir le Monde et le Figaro reprendre cette désinformation du premier numero d'un journal
    encore inconnu est lamentable.

    XGB

  • Déontologie des journalistes

    Le 30 novembre 2017

    Il me semble que les journalistes ont, eux aussi, un code de déontologie. Que penser de ceux qui profitent du mal-etre de certaines personnes pour "se faire de la pub" sans vérifier les "informations" qu'ils publient...quitte à accentuer ce fameux mal-etre ?

    Marie-Odile Marchal (pharmacienne)

  • Les "malades" du Lévothyrox

    Le 30 novembre 2017

    Dans toutes les plaintes multiples et variées de patients, aucune étude n'a pris en compte le dosage de la TSH avant et après la prise du nouveau Lévothyrox. Pourquoi ? Parce qu'on allait découvrir qu'une bonne partie des patients n'avaient aucun contrôle ni avant ni après le changement de médicament.

    Peut-on espérer qu'une équipe courageuse entreprenne cette étude qui va se heurter au refus de nombreux patients "malades" d'avouer qu'ils n'ont fait l'objet d'aucun contrôle ! Il est évident que s'ils avaient été contrôlés après un mois de traitement et que la TSH soit restée normale (ce qui est mon cas), il leur faudrait admettre que leurs plaintes fantaisistes n'ont aucun rapport avec le Lévothyrox...

    Dr Guy Roche, Ancien interniste

  • Vous avez dit Nocebo ?

    Le 30 novembre 2017

    Quand la TSH passe de 1 à 7 sans que la patiente ait connaissance d'un quelconque changement de "présentation" du médicament, je reste admiratif devant la puissance du psychisme...

    M.

  • Bravo !

    Le 30 novembre 2017

    Le commentaire de Madame Aurélie Haroche est absolument parfait et mériterait d'être publié dans la littérature médicoscientifique internationale. Je pense que les reviewers ne demanderaient pas (ou que très peu) de modifications (mineures).
    Bravo.
    Dr C. Ponvert
    MCU-PH (jeune retraité)
    Service de pneumo-allergologie pédiatrique.
    Hôpital Necker-Enfants Malades.
    Paris.

  • Un article sérieux et intelligent

    Le 30 novembre 2017

    Que c'est bon de temps en temps de voir à la fois un article sérieux et intelligent et des réactions du même ordre..! Ouf.

    Dr Xavier Rollin

  • Effet nocebo ... et placebo

    Le 30 novembre 2017

    Il n'y a pas que les médicaments, ces effets existent aussi en soutient psychologique ... et en journalisme. Merci au Jim de savoir prendre de la hauteur et de signaler des comportements irresponsables ou intéressés.

    Dr Georges Teisseyre

  • Bravo

    Le 30 novembre 2017

    Bravo pour votre article.

    Comment les médias peuvent créer une vraie hystérie collective...C’est passionant. Comme pour le glyphosate... tellement cancérogène...

    Dr Pierre Rosset

  • Rôle de l'angoisse et de l'hystérie

    Le 30 novembre 2017

    Ainsi l'article d'A. Haroche, conclue à l'existence de l'effet nocebo pour expliquer l'envolée médiatique et l'apparition de signes pour la majorité fonctionnels lors du changement de formule des excipients du nouveau Levothyrox. Pas un mot, par crainte (?), du rôle de l'angoisse et peut être de l'hystérie des patients et des journalistes.

    Vous savez "angoisse et hystérie"
    ne sont pas des insultes, juste des diagnostics et tant pis pour le parler correct ou la méconnaissance.

    Dr Lucien Duclaud

  • D'accord pour une fois !

    Le 30 novembre 2017

    Ce n'est plus le problème du Lévothyrox, mais celui des médias et de l'analphabétisme scientifique des journalistes. Il est aujourd'hui banal qu'un canard inconnu sorte un article conspirationiste pour se faire connaître.

    L'article d'EBDO augure très mal de l'avenir de cette publication dont on peut craindre le pire. Quant aux journalistes des grands médias, ils n'ont aucune formation scientifique et se permettent de raconter n'importe quoi. Mais ce manque de rigueur n'est malheureusement pas le propre de ces média généralistes, mais aussi de la presse médicale financée par l'industrie et qui est tenue par les conflits d'intérêt.

    Ainsi une journaliste qui pointait les effets indésirables des Biphosphonates a vu son article censuré dans un célèbre quotidien médical.
    Pour une fois, je suis d'accord avec votre article qui fait preuve à ce sujet d'une certaine rigueur.

    Dr Alain Siary

  • La presse "à scandale"

    Le 01 décembre 2017

    Tout d'abord, bravo pour votre article. Il est enfin rassurant de voir un journal qui conserve son approche scientifique.

    La "presse à scandale" veut relater des morts ? Elle ferait bien d'investiguer sur le circuit du médicament qui engendre chaque année environ 20 000 morts évitables ! Tout ceci est connu des autorités de santé, (bien sûr inconnu du grand public) mais toutes les alertes de ce professionnel de santé restent inaudibles ! Et ce, depuis plus de 10 ans !

    Je vous conseille ces deux références :
    1/ https://www.bod.fr/livre/amine-umlil/20-000-plaise-au-president-de-la-republique-francaise/9782322084043.html
    2/ http://ctiapchcholet.blogspot.fr/

    Nathalie Umlil (pharmacienne)

  • Circonspect sur les 3 millions de Français qui prennent du Lévothyrox

    Le 01 décembre 2017

    Je souscrit pleinement à cet article, mais reste très circonspect sur le fait que 3 millions de Français prennent du Lévothyrox. J'ai toujours était étonné du nombre de mes patientes sous Levothyrox sans que les bilans biologiques le nécessitent. Bizarre, bizarre.

    Dr Gérard Vidal
    Gynécologue Obstétricien à la retraite

  • Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

    Le 01 décembre 2017

    Hélas, il va falloir s'y faire, les nouveaux modes de communication engendrent et engendreront de plus en plus de problèmes de cette nature. C'est bien triste pour tous nos concitoyens ignorants, ces levées d'angoisse inutiles.
    Les professionnels devront plus que jamais garder la tête froide, leur esprit critique, leur coopération, et s'armer de beaucoup de patience pour expliquer les choses inlassablement.
    Je ne vois pas de moyen d'échapper à tout cela. Et je vous (nous) félicite donc tous de vous (nous) y atteler.

    Dr Elise Aley

  • Les questions que l'affaire Lévothyrox pose

    Le 03 décembre 2017

    Je suis d'accord avec cet article et je me joins aux "louanges".

    Il n'empêche que cette affaire Lévothyrox pose un certain nombre de questions non résolues :

    L'attitude de la presse, prête à tout pour faire du buzz est ici symptomatique du manque de compétence de nombres de journalistes dans le domaine de la santé quand il ne s'agit pas de complaisance vis à vis des autorités ou de professeurs agrégés ayant un avis sur tout.

    L'attitude des autorités montre aussi leur incompétence manifeste sur le sujet où il semble que la ligne de conduite soit "il ne faut pas inquiéter Billancourt" plutôt que faire preuve de sérieux et de respect pour les français et ne pas les prendre pour des "cons" comme c'est l'habitude qui a été prise depuis plusieurs années.

    Un autre problème soulevé par cette affaire est l'incompétence de la pharmacovigilance.
    Mais comment en être surpris quand celle-ci a été détruite ces dernières années pour être confiée à l'industrie pharmaceutique. Comment imaginer que celui qui produit peut en même temps contrôler les effets secondaires de ses propres produits.
    C'est comme confier la surveillance du poulailler au renard.

    Et l'on s'étonne que cela ne fonctionne pas !

    Un autre problème qui est soulevé par cette affaire et qui ne peut pas pas être solutionné du fait du fonctionnement de notre société est pourquoi tant d'effets secondaires avec ce médicament?
    La solution de l'effet nocebo n'est qu'une explication mais ne peut en aucun cas se résumer à ce seul effet comme il semble être évoqué dans cet article. En effet, un certain nombre de patients qui ont eu des effets secondaires ignoraient un changement de "formulation". Or l'effet nocebo est très lié à la connaissance que l'on prend un médicament différent de l'ancien.

    Enfin, le chiffre de 3 millions de français qui prennent du Lévothyrox est partout avancé.
    Ce chiffre n'est pas contestable. Cependant, d'après l’étude de la prévalence de l'hypothyroïdie seul 1,5 millions de français devraient en prendre.

    Pourquoi alors la réalité est le double de celle attendue?
    Sur cette question c'est le "désert" or elle me parait, elle aussi essentielle.

    Dr Marc Gourmelon

  • Bravo

    Le 03 décembre 2017

    Une fois encore , bravo pour le JIM !

    Dr O.K.

  • Levothyrox, un délire collectif désorganisé

    Le 03 décembre 2017

    Bravo. La désinformation par la peur est si efficace...

    N'hésitez pas à lire:
    "La démocratie des crédules" de Gérald Bronner
    Il décrit bien comment le fonctionnement des médias, la concurrence entre eux, le fonctionnement de la démocratie et le fonctionnement de notre cerveau aboutissent non à la théorie du complot, mais à des situations de délire collectif comme celui que nous voyons avec le Lévothyrox, ou les vaccins, etc...

    Scientifiques, réveillez vous, défendez point par point votre pensée.
    Médecins, restons scientifiques, humains et empathiques.
    Journalistes, soyez critiques, confirmez vos sources, etc...

    Dr François-Marie Caron


  • Merci

    Le 03 décembre 2017

    Nous vous remercions de nous permettre d'accéder à une information fiable et utile, thérapeutique lorsqu'il s'agit de communiquer pour informer et traiter au quotidien. Simplement merci.

    Pierre Gohard

  • Comment soulager la souffrance collective?

    Le 03 décembre 2017

    Bravo pour la rigueur de l'argumentaire d'Aurélie Haroche qui rejoint les propos de bon sens de JF Bergmann. Il reste que la souffrance est là qui dépasse le cadre de la relation médecin-patient et qui est alimentée par le magma médiatique et les réseaux sociaux. Quelle solution pour faire entendre raison et calmer les esprits?

    La balle est dans le camp de la gouvernance en santé. Il faut oser une communication forte, argumentée et réactive auprès du public comme des professionnels de première ligne qui peuvent être désarmés. Ce type d'article pourrait faire partie des outils de communication possible. Bravo

    Pr H.P. (MG)

  • Parfait, merci d'avoir sifflé la fin de la récré

    Le 03 décembre 2017

    Il nous reste à expliquer aux patients et aux journalistes que l'effet nocebo n'est pas une insulte. Merci d'avoir sifflé la fin de la récré, et revenons à une médecine apaisée et responsable.

    Dr Philippe Mayran

  • Encore bravo

    Le 03 décembre 2017

    Bravo pour la rigueur de votre analyse et la clarté de vos propos.

    Dr Laurent Mengus

  • Raison

    Le 03 décembre 2017

    Merci pour cet article de raison!

    Dr Joël Vigouroux

  • Surtout, continuez !

    Le 03 décembre 2017

    ... pour cette prise de position claire et argumentée. Sur ce sujet comme d'autres (vaccination, homéopathie...), il est toutefois préoccupant de voir les réactions courroucées d'un certain nombre de professionnels de santé, qui semblent, eux aussi, céder aux sirènes complotistes.
    Surtout, continuez !

    B Delorme (pharmacien)

  • Oui bravo, mais...

    Le 03 décembre 2017

    ... je doute de l'utilité d'un tel discours, fut-il oxygénant pour ses pairs, auprès d'une population toute dévouée à l'empire journalistique généraliste, empire qui a une fâcheuse tendance à tendre qualitativement vers zéro.

    Il faut admettre également, même si ça n'est pas politiquement correct, que l'implication à outrance des patients dans leur propre santé a de gros inconvénients...

    Nous sommes passés d'une époque où le médecin jouissait d'une réputation d'omniscience jamais contestée (à tort !) par ses patients à une ère parsemée de patients casse-burnes qui croient tout connaître dès qu'ils ont lu tata Ginette sur leur forum préféré. Saupoudrez ça de quelques milliers d'associations dirigées par des activistes prêts à tout et vous obtenez des conditions d'exercice qui donnent envie de fuir !

    Dr EG

  • Bravo au JIM.

    Le 04 décembre 2017

    Ça fait maintenant de nombreuses années que je reçois (gracieusement qui plus est !) le JIM et il me semble que sa qualité ne fait que s'améliorer... Évolution rare en ce sens !

    Donc bravo et merci.

    Dr Yves Gille.

  • "Hystérie" collective sur le lévothyrox

    Le 04 décembre 2017

    Bravo au JIM, au Dr Guy Roche, à Mme Haroche, et à tous les autres...que j'ai déjà félicité pour
    pour leur courage, leur savoir et leur clairvoyance.
    Ceci dit, et je le répète ici: il a été démontré qu'il faut 20 à 30 ans, pour se débarrasser de ce genre du rumeur. Alors patience....
    La France est encore en partie formidable, grâce à vous!

    Dr Jacquie Durand

    Dr Jackie Durand

  • Des arguments ! Mais définitifs surement pas

    Le 04 décembre 2017

    Que faire ?
    Après ce battage médiatique comment lutter ?
    Il y a aura toujours une frange d'irréductibles.
    10 % d'américains croient que la terre est plate, le créationisme est florissant, la théorie du complot pour le 11 septembre est toujours vivace.
    Donc pour les irréductibles malheureusement la cause est entendue.

    Nous reste donc comme toujours notre message tous les jours envers nos patients qui nous restent fidèles.
    Depuis des mois je répond tous les jours à des inquiétudes largement entretenues par les médias.
    Pour ceux qui connaissent des journalistes, ce qui est mon cas, il faut répéter inlassablement les mêmes choses.
    Votre article nous donnent des arguments ! Mais définitifs surement pas.
    Soyons patients mais fermes.

    Dr Alain Guinamard

  • Levothyrox encore

    Le 10 décembre 2017

    Bien entendu je vais m'associer aux propos enfin raisonnables écrit sur ce numéro du Jim. Tous les médecins cohérents et informés sont d'accord. Il faut s'en réjouir. Mais il est tard pour enfin tenir ces propos attendus depuis cet été. Et la prose affolante des médias sans connaissances scientifiques a fait son œuvre. Molière, revient et explique nous comment l'homme inquiet réagit à ce qui est une rumeur !

    Je ne m'associe pas aux critiques de l'industrie pharmaceutique : elle n'est peut-être pas sans reproches, (en particulier dans la communication en l'occurence) mais son but est toujours de chercher des traitements pour les pathologies de toutes sortes qui atteignent le genre humain. Si nous faisons le bilan général de la recherche, nous constaterons que nombre de maladies mortelles ont disparues.
    Merci aux chercheurs et merci à Aurélie Haroche.

    Frnaçoise Baudry (pharmacien)

  • Qui sont les satisfaits ?

    Le 10 décembre 2017

    Y-a-t-il, un seul des intervenants qui souffre réellement de problèmes thyroïdiens personnels pour se permette de juger ceux qui se plaignent d'un médicament qui n'a pas juste changé d'excipient.

    Qui peut prétendre tout connaitre dans un domaine aussi complexe que celui de la thyroïde.

    Dr Pascale Ternon Delafon

  • 3 millions de malades ?

    Le 14 décembre 2017

    Je suis médecin biologiste retraité. On lit partout que ce médicament est utilisé par 3 millions de patients en France. Est-ce exact? Dans l'affirmative je comprends difficilement qu'un tel nombre de patients ait réellement besoin de ce médicament dans notre pays. Qu'en pensez vous?

    Dr Jean-François Mollard

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